Patrice Vergès. En complément de l'essai du Scenic IV publié il y a quelques semaines, nous avons pu conduire brièvement le Renault Scenic Hybrid. Voici mes premières impressions.
Si Renault a été l'un des pionniers de la voiture électrique avec Zoe, il ne délaisse pas pour autant la motorisation hybride. Le nouveau Renault Scenic 4 est également décliné en version Hybrid Assist avec un moteur diesel ce qui est singulier quand on sait que PSA l'a abandonné. C'est la motorisation 1500 cm3 dCi110 chevaux qui a été choisie pour cette hybridation. Mais comme pour la Suzuki Baleno conduite il y a quelques mois pour POA, il ne s'agit pas d'une véritable hybride à l'instar des Toyota et Lexus puisqu'il est impossible de rouler en mode 100 % électrique.
14 chevaux supplémentaires
En effet, le petit moteur électrique du Renault Scenic Hybrid accolé au moteur développe un peu moins de 14 chevaux, ce qui n'est pas beaucoup. Comme sur la Suzuki où l'alterno-démarreur ne rajoute que quelques misérables chevaux, il n'accroît pas de la puissance quand les deux moteurs sont couplés ni le couple maxi fixé à 260 Nm dès 1750 tr/mn. Il accroît seulement le couple à bas régimes en soulageant l'accélérateur. C'est très subtil et il faut avoir longuement conduit un Scenic 110 dCi thermique pour humer la différence. Néanmoins, le moteur semble plus plein à bas régimes (autour de 2000 tr/mn) et plus volontaire pour disposer de meilleures relances. Le moteur électrique alimenté par une petite batterie de 48 volts cachée dans le coffre arrière sous un double plancher épaule le moteur en accélération permet de récupérer un peu d'énergie en décélération en jouant un frein moteur non négligeable.
En fait, il faut avoir un chronomètre pour mesurer la différence. Si on n'abuse pas de ce confort du couple supplémentaire, Renault annonce un gain de 0,4 l aux 100 lié à des émissions de CO² qui chutent à 92g/km contre 97. C'est peu mais lorsque celle-ci sera calculée au gramme pour toutes les voitures comme on en prend le chemin, on pourra espérer rentabiliser une partie des 1000 euros demandés par cette légère hybridation. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Le cheval électrique !
Bien sûr, j'ai posé la question. Pourquoi un moteur aussi peu puissant et une batterie aussi riquiqui ? Avec 30 chevaux voire 40 chevaux de plus, l'électrification aurait été plus perceptible. Renault a répondu, qu'au niveau des coûts, autant au niveau de la batterie que du moteur, l'écart pécuniaire aurait été bien plus élevé et que chaque cheval supplémentaire coûte très cher. Le poids aussi puisqu'il est accru de 78 kilos quand même. Remarque déjà formulée sur la Suzuki Baleno hybride. Autre question, pourquoi cette hybridation n'a pas été adaptée aux moteur à essence bien moins coupleux où elle aurait été bien plus efficiente. Réponse. Nous l'avons adapté au diesel dCi que nous vendrons le plus. En attendant, le Scenic Hybrid Assist est l'un des monospaces les plus sobres de sa catégorie à défaut d'être le moins cher ! CQFD.
L’avis des Petits Observateurs
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