Souvenirs d'Autos • Lotus

Souvenirs d’Autos (411) : La « polyvalente » Lotus Seven !

Écrit par

Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. À force, on se demande combien de voitures possède Frédéric ? Il nous parle aujourd’hui de sa Lotus Seven...

Un grand merci lui pour sa fidélité à cette rubrique.

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Vendredi 24 mars 2023


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Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel

Alias "Commandant Chatel"  de POA.

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Quelques escapades de l'autre côté de la Manche m'avaient permis de choisir la Lotus Seven que j'avais décidé de m'acheter : une SIII de 1969, dotée d'un moteur Twin-Cam qui donnait 143 chevaux pour 570 kilos. 

Restait à la ramener. 
C'est à cette occasion que j'ai découvert la polyvalence insoupçonnée de cette voiture. La Seven s’avérera rapidement plus facile à vivre que j'aurais pu le craindre. Il suffit d'en accepter le mode d'emploi. 

1/ Elle accepte une certaine charge : 
Ayant embarqué à bord toutes les pièces fournies par Dermot, le vendeur, il n'y avait pas d'autre possibilité que de monter le pare-brise et les portes. 

Qu'à cela ne tienne, je ferai donc connaissance avec mon nouveau jouet en mode « confort bourgeois » (!?). Encore que Dermot m'ait annoncé en regardant le temps maussade n'avoir aucune idée de comment se montait la capote, ne l'ayant jamais fait tout au long de sa possession de la Seven. En Angleterre, fais comme les anglais ! Fi des nuages menaçants ! 
Nous voici donc lancés sur les M25 puis M20 en direction de Folkestone. 

De fait, son volume de chargement reste « suffisant » si l'on accepte de voyager (très) léger. Toutefois, je dois reconnaître que ce n'est pas avec elle qu'il faut songer partir en déplacement professionnel, avec un costume, une chemise et une paire de chaussure par jour. Mais de nos jours, à part des dinosaures tels que moi, qui vit encore ainsi ? 

2/ Elle supporte tous les temps : 
Pas de problème de température en dépit de l'absence de chauffage. Car le tunnel de transmission permet de bien chauffer mon flanc gauche, tandis que dans le même temps, le moteur maintient une « douce chaleur » sur mes pieds. Le tonneau cover se chargeant pour sa part d'éviter trop de remous, je suis dans une sorte de petite bulle que je vais finalement finir par considérer comme confortable. 

C'est pourtant en France que j'essuierais une ondée. Mais en roulant assez vite, l'eau n'a guère l'opportunité de rentrer dans l'habitacle (ou ce qui en tient lieu...). 

Je profiterai ultérieurement d'un temps clément pour faire les 300 km me séparant de Magny-Cours simplement vêtu d'un polo (mais sans oublier les bouchons d'oreille!)

3/ Ergonomique, elle s'adapte à tous les gabarits : 
Car finalement, pour un « nain de jardin » tel que moi, la Seven s'avère suffisamment protectrice, même dotée des seuls « aéro screens ». 
Pour trouver sa position de conduite idéale, un coussin judicieusement placé suffit. 
Pourquoi diantre se polariser sur des éléments totalement superflus comme un siège réglable, un dossier inclinable, un volant réglable ou un pédalier mobile ? Ce sont des éléments très surfaits ! 

De fait, la plus mauvaise configuration semble à mes yeux le pare-brise sans les portes. Car alors les remous générés par le pare-brise viennent directement sur les passagers. Alors que les aéro-screens sont certes moins protecteurs, mais avec peu de remous sont en définitive bien plus confortables ! 

4/ C'est une vraie voyageuse. 
La preuve en est, un de ses précédents propriétaires britannique l'a menée lors d'un circuit depuis Austin jusqu'à San Francisco ! (Non. La Seven n'est pas amphibie ! La liaison entre la Grande-Bretagne et leur ancienne colonie se faisant en cargo.). 

5/ En revanche je dois concéder que ce n'est pas une citadine idéale : 
Le seul souci que j'ai jamais rencontré en déplacement avec la Seven fut lors d'une venue à Paris pour la comparer avec le dernier jouet de mon ami Patrick. Celui-ci étant professionnellement établi au cœur de Paris, j'eus pour rentrer à affronter les bouchons « hidalguesques » de la capitale à l'occasion desquels le ventilateur électrique eut toutes les peines du monde à empêcher le manomètre de température d'entrer dans la zone rouge... Ce n'est donc pas une citadine pour ville embouteillée. D'autant plus qu'elle est si basse que nombre d'automobilistes semblent ne pas la voir. A moins qu'ils n'aient délibérément décidé de l'écraser ? (Une certaine haine de la part de ces envieux coincés dans leur monospace-suv-avec-cercueil-sur-le-toit-et-vélos-en-pare-choc?) J'ai alors compris pourquoi Patrick a choisi ce Humvee pour ses déplacements parisiens... (Même si, Ô ineffable tristesse, la tourelle ne porte hélas plus la 12,7...). 

En conclusion : 
La Seven s'avère somme toute un engin bien plus facile à vivre que je ne l'aurais cru de prime abord. Et pourtant, il s'agit d'une Lotus Seven de 1969. Donc dépourvue de tout confort superflu (que nous avons fini par considérer comme un minimum vital). Et bien loin des plus récentes Caterham qui disposent même de chauffage (de vraies voitures de dame patronnesse en fait...) ! 
Je n'évoque même pas la Lotus Elise. Souvent présentée comme le successeur moderne de la Seven, c'est pourtant une voiture délibérément typée confort. La preuve : elle a des portières !

Cette rubrique est aussi la vôtre !

Faites comme Frédéric et racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. 

On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA !

Merci.

L’avis des Petits Observateurs

6 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (411) : La « polyvalente » Lotus Seven ! »

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Ben oui, c'est celle de Bébel dans le sublissime Flic ou Voyou de Georges Lautner.
C'est vrai, les bagnoles actuelles sont surfaites et surtout bien loin de l'essence même de la voiture.
On a même plus de frein à main, faut tirer un bouton électrique. Perso, je rêve d'une BM 2002 TII avec les vitres qui s'ouvrent à la manivelle.
Mais elle est hyper géniale ta Seven. Merci, ça fait du bien un peu d'air frais dans ce monde où la ventilation passe obligatoirement par un filtre à charbon actif !

Vendredi 24 mars 2023 à 13h31

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En réponse à Nabu C

J'avoue avoir fait une petite recherche. Mais bon sang, qui est ce Numéro 6 ?
Et je m'aperçois que Numéro 6 est en fait le Prisonnier (qui adore les Seven, bien sûr) !
Petit défaut de mémoire, c'est toujours bon de faire travailler les méninges, merci Nabu ! 😀

Vendredi 24 mars 2023 à 17h01

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En réponse à GEORGES P

Célébrité qui ne s'éteint pas quelques décennies plus tard. Pourtant, ladite Seven n'apparait que quelques minutes dans la premier épisode, lorsque le héros vient poser sa démission des services secrets.

Pour avoir vu la série dans mon enfance, je dois avouer que je n'avais en fait de voitures, de souvenirs que des Mini Mokes blanches avec leur petit dais. (D'autant plus qu'à l'époque mon oncle avait une "bête" Moke verte. Moche, quoi...). Mais nullement de la Seven que j'avais certainement oubliée, si je l'avais jamais aperçue ! J'ai honte 😔
Mais vu l'attrait que Sylvie et moi avons pour les Minis, il n'est pas dit qu'un jour, une Moke... 😉

Vendredi 24 mars 2023 à 17h29

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En réponse à Nabu C

Cuir, cuir... A l'époque, et vu le côté pingre d'ACBC, c'est plutôt d'un "cuir 100% vinyl" qu'il conviendrait de parler...
Ce n'est que bien longtemps après, notamment sous l'impulsion de Caterham que la Seven est devenue une voiture nettement plus luxueuse que la voiture de course basique de ses débuts.

Vendredi 24 mars 2023 à 17h34

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