Par Patrice Vergès. La DS a marqué l’histoire de l’automobile par ses solutions techniques révolutionnaires. Devenue Iconique, elle est le modèle dont rêvent tous les passionnés de Citroën.
La DS 21 Pallas du Docteur Estipallas date de juillet 1967. C’est l’une des dernières à simple phares fixes. La Pallas était équipée de bols additionnels. Sa voiture qui a été repeinte est dans un état quasi neuf malgré ses 47 ans et 110 000 km
Si vous aimez le dépaysement ne partez plus à l’autre bout de la terre. Roulez en DS. Cette étonnante surface vitrée qui s’ouvre sur un paysage sans limite, cette suspension cotonneuse qui annihile les creux et les bosse, ces sièges moelleux qui avalent le corps nourrissent la perception que c’est la première fois que vous montez dans une automobile. Je ne vous parle pas de sa conduite avec sa curieuse commande de boîte hydraulique dont la fine tige se manie d’un doigt aérien. D’une main qu’il faut passer au dessus d’un volant comme en lévitation, de la direction assistée qui siffle comme les serpents de notre classe de français sifflaient sur nos têtes, du chuintement chiraquien de l’hydraulique ni de l’étourdissant pédalier qui ressemble en rien à ce que nous avons appris à l’auto-école. Conduire une DS, c’est pénétrer dans un monde parallèle.
Quatre DS pour un mariage d’amour
Notre chauffeur collectionneur, le docteur Estipallas (c’est un pseudo) me démontre que sa DS a de beaux restes. Dans une sonorité mugissante, son gros 4 cylindres de 2,2 l de 100 ch l’entraîne encore vigoureusement. Avec ses 170 km/h, la DS 21 qui avait succédé fin 1965 à la DS 19 née 10 ans plus tôt, était toujours la reine de la route autant par ses qualités dynamiques extraordinaires que ses performances.
« Je possède trois autres DS mais cette 21 de 1967 est celle que je préfère car elle a la finition de luxe appelée Pallas, l’ancien avant à phares fixes et surtout le liquide vert LHM qui a accru la fiabilité du circuit hydraulique » explique le docteur qui manie du bout des doigts sa direction assistée. Une révolution en 1955 où tourner un volant exigeait des muscles d’acier. « J’en cherchais une depuis longtemps et je l’ai dénichée en 1994 à Villefranche de Rouergue. Son propriétaire qui l’avait achetée neuve venait de décéder mais sa veuve a mis trois ans avant de se décider à me la vendre. A 100 000 km, excepté la tôlerie à reprendre, elle était en excellent état ».
« Une DS ne supporte pas l’inaction »
Aujourd’hui, sa DS est dans un état quasi neuf, rutilante dans son rouge bordeaux AC 421 qui fait ressortir la pureté de son étonnante silhouette. Son emploi du temps et la collection d’autres voitures notamment quatre superbes Citroën CX lui empêchent de jouir pleinement du bonheur de conduire plus souvent cette voiture aux qualités dynamiques encore actuelles en 2014.
« Je n’ai parcouru que 10 000 km en 17 ans et je le regrette. De longues étapes où son confort et sa tenue de routes sont encore surprenants au prix d’une consommation ne dépassant pas 9,5 l aux 100. J’ai effectué un entretien classique pour une DS qui est une voiture compliquée. Changement régulier des sphères et du liquide hydraulique, batteries, canalisations et pneumatiques. Des Michelin XAS de collection qui coûtent une petite fortune (380 € pièce). Je l’a fait tourner et monter en suspension tous les 15 jours car ce genre de voiture ne supporte pas l’inaction ».
La planche de bord laisse voir son volant monobranche et la fine tige de sa commande de boîte hydraulique qui fait aussi office de démarreur
Ce passionné de DS n’avait pas 20 ans quand il a découvert sa monture
Pas de pédale d’embrayage, frein à main … au pied, pas de pédale de frein mais un bouton avec à gauche la manette pour relever la garde au sol
Fin 1965, un 4 cylindres de 2,2 l et 100 ch Din monté presque dans l’habitacle avait remplacé le vieux 1,9 l de 75 ch Din issu de la Traction Avant
La DS a innové par ses clignotants perchés sur la custode arrière. Sur la Pallas les chromes étaient plus nombreux
« Enfant, la DS me faisait peur »
Bien que produite à 1,5 millions d’exemplaires, la DS est devenue une star avec des prix qui s’envolent. Si on trouve encore des modèles D Spécial sans direction assistée à moins de 7 500 euros, les DS 21 et 23 hydraulique en finition Pallas en très bon état voient leur prix s’enfuir à plus de 25 000 euros et bien davantage en cabriolet. D’autant qu’en matière de restauration, elles ne supportent pas le bricolage ni l’à peu prés.
Se balader en DS aujourd’hui, c’est parcourir notre histoire puisqu’elle rappelle à toutes les personnes croisées un bout du chemin de leur vie. Olivier pourrait ouvrir un cabinet de psychologue car à son volant il écoute beaucoup ses contemporains. Au fait, pourquoi docteur Estipallas ? C’est le nom du blog (http://le-grenier-estipallas.blogspot.fr/) de ce ex thésard pas taiseux qui raconte avec un humour empreint de nostalgie ses nombreux amours mécanique. En 1967, date de sortie de sa voiture, il n’était pas né. Pourquoi cette ardente passion autour de la DS ? « Je ne sais pas. Enfant, c’est une voiture qui me faisait peur. Je crois que ce n’est pas moi qui ai choisi la DS. C’est elle qui m’a choisit ! » .
L’étonnante visibilité due aux montants hyper fins étonne surtout aujourd’hui
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Les Essais de Patrice • Citroën
La DS21 du docteur Estipallas
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- Type de véhicule
- Berline
- Marque
- Citroën
- Année
- 1967
- Modèle
- DS
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, France
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Vendredi 5 décembre 2014
L’avis des Petits Observateurs
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