Le petit observateur Patrice Vergès nous livre sa réflexion sur l'essai de la nouvelle BMW Série 4.
Patrice Vergès
Après tout, est-il raisonnable d’acheter le nouveau coupé BMW Série 4 plutôt qu’une berline Série 3 ? L’accès est plus difficile à bord et assis plus bas, on se sent un peu engoncé dans un habitacle plus étriqué. Ouvrir la longue porte dans un parking pour se glisser à l’intérieur est plus ardu et malgré le volume du coffre (445 dm3) et les dossiers repliables, transporter des objets est souvent plus complexe. Tous ces moins pour un plus estimé environ à 2000 € à équipement égal par rapport à la Série 3. Mais toutes ces considérations matérialistes s’évanouissent lorsqu’on s’extirpe de cette voiture pour la regarder sous toutes ses soudures. Rectifions, l’admirer sous toute ses coutures.
De l’allure !
Par rapport à l’ancien coupé Série 3 E92, le nouveau est infiniment plus réussi. Sa silhouette plus musclée semble déjà en excès de vitesse rien qu’à l’arrêt. Assis sur des voies plus larges, un empattement plus long, des portes à faux raccourci, la voiture plus émotionnelle est mieux posée sur le sol. Prises d’air plus gourmandes, flancs plus sculptés et plus athlétiques, CX pointu (0,28), le coupé exhale davantage de testostérone par ses pores de métal en restant élégante. Il est vrai qu’excepté le capot et les rétroviseurs tout est inédit par rapport à la silhouette de voiture à papa de la Série 3. Le nombre de commentaires et de regards envieux suscités notre voiture lors de notre escapade arcachonnaise prouve que cette voiture ne laisse personne indifférent. Pourtant, cette BMW est d’une étonnante indiscrète discrétion.
La BMW 435 se distingue de ses sœurs par ses deux sorties d’échappement et ses jantes M au dessin original
Renaud et moi, nous l’avons conduite dans sa version la plus élaborée c'est-à-dire la M 435 Sport animée par le 3 litres 6 cylindres 3 essence qui délivre 306 ch émis dans une sonorité émouvante si l’on ouvre un peu en grand. J’ai lu ici ou là que ce n’était pas une vraie sportive et qu’elle était un peu mou du genou. A croire que ces journalistes totalisent 12 000 points sur leur permis de conduire ! Car la M435 est un vrai avion de chasse qui avale goulûment le 0 à 100 en guère plus de 5 secondes, le 1000 mètres en 25 secondes avant de pointer son mufle agressif à 250 km/h dans un magnifique feulement.
Pour ces derniers, BMW propose « une puce » vendue par le concessionnaire qui accroît encore cette puissance de 34 ch. Soit 340. Cela dit, c’est vrai qu’avec 1600 kilos, on la sent lourde dans les mains mais son volant gainé d’un cuir doux comme un corps de femme, fait pardonner cette surcharge pondérale due à un équipement raffiné. N’oublions pas que par son prix, ce coupé est destiné à des gens qui doivent avoir dépassé la cinquantaine et possédé une Rolex. BMW l’a intelligemment équipé d‘une suspension assez bienveillante que mon corps usé par beaucoup d’excès, a appréciée. Rien à redire sur la position de conduite parfaite, le dessin enveloppant des sièges ni la finition de bon aloi. Un bémol toutefois. Que ce coupé aux lignes inédites propose la même planche de bord que la berline ne me semble pas en adéquation avec le caractère inédit de cette voiture.
Merveilleuse boîte huit
BMW a tellement honte du prix surréaliste de ses options qu’il ne les communique pas aux journalistes. A mon humble avis, deux options sont indispensables sur la M435. D’abord, la boîte à huit rapports automatiques vendue 2200 € et qui est une merveille de bonheur et de réactivité d’autant que les boîtes mécaniques de la marque ont des embrayages assez désagréables. Ensuite, l’affichage tête haute facturé 1000 € qui est un gage d’agrément et de sécurité supplémentaires. Le reste me semble assez superfétatoire mais permet si on s’emballe, d’accroître le prix de vente de près de 20 000 € à rajouter au 58 250 € de la Sport auxquels il faudra ajouter le malus porté 2200 € (165g/km) en 2014. Une mesure décidée par le gouvernement certainement pour favoriser la vente des automobiles et pour remercier un acheteur de 435 d’avoir donné près de 20 000 € de TVA !
Rassurez vous, la majorité des ventes de la Série 4 qui n’est que premier maillon d’une nouvelle famille complétée bientôt par un cabriolet et un coupé 5 portes, se fera en version diesel 2 litres de 184 ch offerte à des tarifs plus plébéiens ; soit de 40 000 à 50 000 €. Certes, ce n’est pas donné mais à ce prix là, l’acheteur aura le sentiment d’en avoir pour son argent tout en se démarquant. Retrouver tous les matins, devant sa porte, une voiture aussi émotionnelle, nourrit le sentiment que la journée commence bien.
La BMW 428 à la robe plus discrète animée par un 4 cylindres essence de 245 ch montre l’élégance de ses formesLégendes
Les Essais de Patrice • BMW
Un petit tour à bord de la nouvelle BMW Série 4
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- Type de véhicule
- Coupé
- Marque
- BMW
- Année
- 2013
- Modèle
- Serie 4
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Modernes, Allemagne
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Mardi 8 octobre 2013
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