Souvenirs d'Autos

Souvenirs d’Autos (492) Le coup de la panne

Écrit par (l’excellent et fidèle) Alain Lyard

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Lundi 18 août 2025

De tous mes copains j'étais le dernier à en avoir rêvé, ne sachant qu'en penser, pas si envieux que ça. Mais quand même en 1989 lorsque j'ai fini par l'acheter neuve ce fût évident, c'était elle! Noire avec 2 portes, plein de phares et sur la calandre, cette petite ligne rouge tant convoitée, avec GTI écrit en noir sur fond rouge sur les portières, c'était l'auto qu'il me fallait enfin, mon auto. Il était temps, j'allais pouvoir foncer avec elle en toute sécurité, Paris – Cannes – Milan - Bruxelles – Genève, et même Neuschwanstein… tant qu'il y avait de l'essence et que les niveaux étaient bons, on pouvait y aller, en avant pour la vie!

Ce que j'aimais surtout c'était son comportement routier et sa vitesse qui me coûta très vite, dès qu'ils furent instaurés, mes premiers points, - même le policier de l'A6 semblait peiné -. C'est la première fois que je m'étonnais qu'on pu s'habituer à une auto, au point de former avec elle une sorte de couple, une équipe d'enfer, et s'entendre si bien sans jamais le moindre reproche. Aujourd'hui je regretterais sans doute de ne pas avoir choisi les sièges du bon écossais rouge et noir où les jantes qui vont bien, mais je n'avais rien à dire, tout était parfait, du pur plaisir, et mes amis jaloux qui l'avaient longtemps fantasmée, bavaient devant !

Ensemble, nous avons vécu pendant dix ans des aventures formidables, de grandes joies, fait des voyages géniaux, je descendais jusqu'au deuxième niveau de mon parking la rampe étroite presque les yeux fermés sans rien accrocher. Elle connaissait les routes par cœur, elle passait partout, du bitume citadin - sans ralentisseurs hors normes - aux graviers des allées des Relais et Châteaux jusqu'aux chemins bourbeux où enneigés de ma campagne, et à plus de 110 000 km, c'est avec elle que j'emmenai pour la première fois la future mère de ma fille dans mes terres Bourguignonnes. Maintenant que j'étais casé, les départs en week-end étaient une annonce de jours heureux, de projets d'avenir, et nous partions le coffre plein d'espoir et de frigo parisien vidé…

... Sur l'Autoroute A6 en direction du sud, peu après l'embranchement de l'A19 on trouve à l'ombre d'un charmant bosquet, l'Aire des Châtaigniers, aubaine bucolique pour les envies pressantes des filles.

Au redémarrage, comme j'avais l'engin idéal pour m'emmener le plus rapidement possible aux 130 km/h maintenant requis, je prenais mon envol sur la bretelle d'accès.

Mais ce jour-là je ne sais pas ce qui s'est passé, c'était comme si le câble d'accélérateur s'était brutalement rompu, zut, silence et vitesse zéro. Sur l'élan, je me range et descend voir ce qui se passe. Prudent et méfiant j'ouvre le capot doucement, le moteur est bien là, rien ne fume, tout à l'air impeccable, je remets le contact tout doucement au cas où et miracle tout s'allume, mais sans le son rassurant du moteur qui tourne, c'est incompréhensible, généralement avec le contact on entend quand même quelque démarreur ou je ne sais quelle pompe tourner.

Mes connaissances en mécanique étant ce qu'elles sont j'opte pour le téléphone. Retour à la borne orange et petite attente du garagiste qui après une minute d'observation m'apprend que le moteur ne pourra plus redémarrer étant donné qu'il y a un trou dans le carter qui s'est donc vidé, qu'il pourra m'en dire plus au garage, etc, etc, etc.

Par chance j'avais un copain qui tenait un hôtel à Villevallier pas très loin de là et le lendemain matin, de retour au garage pour faire le point, ma super voiture est là, impeccable, mais l'homme nous confirme que le moteur est fichu et que vu sa côte…

On n'allait pas se gâcher le week-end, après avoir loué une auto à Joigny, j'avais deux jours pour réfléchir, alors sur la route du retour le lundi matin et une visite à la concession VW d'Auxerre, j'étais propriétaire d'un modèle beaucoup plus moderne mais tellement moins attachant.

Le vrai plaisir avait duré 10 ans, c'en était fini pour moi de la liberté, je devais me faire à l'idée de fonder une famille et de rouler maintenant dans une banale et bien fade Golf 4…

La contre-partie fût qu'Isabelle me trouva encore plus génial en pensant que j'avais organisé à dessein ce "coup de la panne" et que, comble de l'élégance, j'achetais une nouvelle auto neuve pour elle et notre nouvelle vie!

L’avis des Petits Observateurs

7 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (492) Le coup de la panne »

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Merveilleux SDA, merci Alain.
Vous êtes très fort Alain, sinon très influent... Bien que l'on ne sache quelles sont vos accointances avec les autorités, il se trouve qu'une Aire de repos sur l'A6 en direction du sud après l'embranchement de l'A19, aux alentours du pkm 90, porte aujourd'hui votre patronyme... Alors là, moi je dis chapeau ! 😁

Lundi 18 août 2025 à 16h09

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En réponse à Nabu C

Cher Nabu, a chacun ses lettres de noblesse, la mienne prend la forme d'un Y originaire de Thônes, et plus particulièrement de Villaz , où mon grand-père maternel naquit par un frais (glacial?) mois de janvier 1887. Cela à déjà dû vous interpeller, mon patronyme est Haut-Savoyard, j'espère qu'en voisin vous ne m'en tiendrez pas rigueur... Quand au liard dont vous parlez, c'est le petit nom d'un peuplier, dont on imagine la présence sur cette aire. En tous cas merci de l'avoir remarqué, il est vrai que cela interpelle...

Mardi 19 août 2025 à 13h25

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J'ai eu la chance d'avoir plusieurs " voitures de ma vie". Je reconnais ce sentiment de plénitude que l'on ressent à bord de l'auto qu'on aime avec lequel on partage comme une compréhension mutuelle. Mon Panthéon est éclectique et va de la grosse berline à la citadine modeste. L'important n' était pas qu'elles furent originales ou performantes mais qu'elles coïncident parfaitement avec ma vie à ce moment là.

Mardi 19 août 2025 à 14h08

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Les autos, la vie........la vie qui change les autos!
Je me reconnais un peu dans votre parcours, 10 ans
avant, c'était aussi la Golf GTI noire qui faisait de moi
un jeune homme envié, j'étais au paradis derrière son volant,
elle est ma secrete compagne de route dans mon SDA 428.
Et puis la famille est arrivée et une Golf 4 a jouée également le role
de véhicule familiale avec une (fadeur) de bon aloi, entre son
diesel, le fait que ca soit un break et sa couleur grise!
Pour la panne...........c'était un dimanche soir au retour de Normandie,
un "clac, clac" me fait dire que le moteur est malade, la voiture est laissée
porte de saint-cloud et comme je suis aussi bon à l'époque que vous en
diagnostique mécanique, le mécanicien m'apprendra qu'un cardan avait
lâché! 😉
Sacrée Golf GTI, pour moi les meilleurs souvenirs de route et pourtant, j'ai eu
d'autres "engins créateurs de sourires", mais je pense que c'est une question
de désir et celle là était la plus désirée, j'ai d'ailleurs voulu revivre cette expérience
des années plus tard avec une auto de collection, et bien les sensations n'étaient
pas au rdv.
Reste la mémoire et les souvenirs d'auto pour partager...........merc i d'avoir fait ressurgir
la calandre au liseret rouge qui m'a tellement tourmentée 😉

Mardi 19 août 2025 à 16h42

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En réponse à arnold N

Ah oui, c'est comme un cigare, une fois rallumé ça n'a jamais le même goût. J'en ai aussi fait l'expérience. Cela voudrait il dire que la mémoire nous tend des pièges en nous faisant croire au mirage du bonheur?

Mercredi 20 août 2025 à 08h55

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En réponse à Chapman L


La mémoire nous fait croire au bonheur en croisant un objet du passé effectivement, après, il
faut tout le reste..........le contexte, le bruit, l'odeur et puis sourtout notre rapport à la conduite de
l'époque, et ça, c'est le plus dur!

Mercredi 20 août 2025 à 12h34

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