Par Patrice Vergès. Avec le Renault Kadjar qui s’intercale entre le Renault Captur et un futur Koléos, Renault s’attaque enfin au marché des crossovers toujours en forte progression. Mais ne vient-il pas trop tard ?
La silhouette très valorisante du Kadjar sera l’une des clés de son succès
Ce crossover offre les qualités de confort le dynamisme d’une berline classique
J’imagine que la majorité des clients du Renault Kadjar se moquera éperdument de savoir qu’il emprunte 60 % des pièces au Nissan Qashqai. Architecture commune qui a beaucoup tourmenté certains confrères. Les acheteurs s’intéresseront davantage aux 95% de pièces visibles qui le distinguent de ce dernier. A cet égard, le Kadjar frappe fort car il est bien roulé. Avec sa ceinture de caisse musclé, sa ligne fluide mais sensuelle et sa calandre étirée qui reprend les codes actuels de Renault, l’engin a une sacrée allure surtout dans certains coloris qui lui vont bien au teint comme ce fascinant rouge sang métal facturé 720 euros. Non seulement, le Renault est bien plus réussi à cet égard que le Nissan mais aussi un poil plus long (4,50m) ce qui profite au coffre (527 litres).Il offre aussi une meilleure accessibilité puisque j’ai pu effectuer une cinquantaine de kilomètres aux places arrières où malgré mon gabarit monstrueux, j’étais plutôt à l’aise et bien assis.
Bon confort
La planche de bord fait appel à des matériaux de qualité. On compte 30 rangements à bord
Derrière le volant, ce n’est pas mal non plus avec une planche de bord inclinée vers son conducteur faisant appel à des plastiques valorisants. La mode consiste à ne plus coller de boutons sur la planche de bord remplacés par un écran tactile baptisé ici R-Link-2 (option à 800 euros), appellation qui fait un peu guerre des étoiles. Le résultat ? Il faut parfois 3 manips pour modifier une fonction alors qu’une suffisait auparavant avec un bouton tout bête. A l’arrêt, c’est supportable mais à 90 km/h, c’est dangereux. Et quand, c’est accidentogène, il n’y pas de plaisir. Faisons avec même si « le progrès, c’est trop ro-beau pour être vrai » comme disait Prévert.
Le fameux R-Link 2 offre plusieurs pages d’accueil et permet de mémoriser des profils différents de conducteurs
Son confort est identique à celui d’une bonne berline avec une suspension filtrant bien les inégalités et des sièges bien dessinés. L’engin est agile sur les petites routes et prend peu de roulis malgré sa garde au sol de 20 cm. Il est disponible aussi en quatre roues motrices essayées sur des chemins creux où il a démontré beaucoup d’aisance en répartition les propulsions en 50/50. Idéal en montagne ou sur la neige contre un supplément raisonnable de 2000 euros uniquement disponible sur la version diesel 130 ch
Contre 2000 euros supplémentaires, la 4 WD offre de bonnes qualités en tout chemin
Cette molette permet de choisir son mode de propulsion ou de se bloquer en 4 roues motrices
Essence ou diesel ?
En parlant de diesels, ils manquent de plus en plus d’intérêts à mon avis. A cause des nouvelles normes Euro 6, les écarts de prix entre l’essence et le diesel plus coûteux à dépolluer ne font que s’accroître. On compte de 2400 à 3001 euros d’écart entre l’essence 130 ch et le diesel dCi 110 ch et jusqu’à 3600 euros de différence avec la version dCi 130. C’est beaucoup. Même au prix d’une consommation supérieure de 25% (7,5 l en moyenne) et un carburant plus coûteux, il faudra un certain temps pour amortir ce surcoût. D’autant que le petit 1200 cm3 Tce gavé par un turbo de 130 ch ne manque pas de courage pour tirer les 1350 kilos de la voiture. Certes, à très bas régime, il manque un peu d’allant tandis que le 1,6 diesel distille des relances plus musclés tout en se révélant plus énergique en charge. Mais le TCe essence le compense par un ouaté de fonctionnement et un silence étonnant sans avoir un méchant malus. Bref, si j’étais acheteur d’un Kadjar à usage familial (15 000 km par an), je choisirais le moteur essence.
Au bon moment
Les prix sont compétitifs, concoctés, vous vous doutez bien, pour ne pas être comparés au Nissan à finition équivalente. Ils débutent à 22 900 euros pour une version d’attaque Life à prix écrasé qui vaut vachement le coup, équipée de la climatisation et de jantes en alliage de 17 pouces. Le modèle le plus coûteux peut friser les 38 000 euros avec la motorisation dCi 130 ch, un toit en verre qui, hélas, ne s’ouvre pas, une belle peinture spéciale, une sono Bose, une roue de secours galette à la place de la bombe et un pack cuir.
La version à moteur TCe 130 en finition Edition One créditée de belles jantes de 19 (qui transformeront un simple changement de pneus usés en banqueroute familiale), des projecteurs full led et d’une belle sellerie mi cuir avec un volant en cuir Nappa qui appellera à la caresse, ne coûtera que 27 820 euros avec la peinture métal. A ce prix, vous n’aurez non seulement une belle silhouette mais aussi un excellent véhicule qui arrive au bon moment dans la famille des crossovers dont beaucoup n’ont plus l’insolente jeunesse du Kadjar.
Très beaux prolongements des leds de calandres autour des phares.
Les jantes de 19 pouces sont optionnelles (500 euros) et de série sur les hauts de gamme.
Avec 4,50 m de long et 1,60 m de haut, ce crossover s’intercale entre Captur et la future Koléos
Les Essais de Patrice • Renault
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- Type de véhicule
- SUV
- Marque
- Renault
- Année
- 2015
- Modèle
- Kadjar
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Modernes, France
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Mardi 9 juin 2015
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