Par Patrice Vergè. Elle se prénomme Catherine. Lui, c’est Jean Claude. Ils ne se connaissent pas mais ont pourtant un amour en commun. Celui de l’adorable Fiat 500 des sixties produite à plus de 4,2 millions d’exemplaires entre 1957 et 1975.
La Fiat 500 R de Catherine affiche le logo des précédents modèles D des sixties
« Un jour, j’en aurais une ! » songeait Catherine, à 18 ans, lorsque son regard croisait une Fiat 500 qui commençait déjà à se faire rare dans nos rues. Elle n’était pas née que la 500 n’était déjà plus de ce monde vendue chez nous de 1957 à 1972, date où la 126 la remplaça. « J’aimais sa silhouette ronde en forme d’œuf, son bruit et tout le reste » avoue aujourd’hui la jeune femme en regardant amoureusement sa minuscule voiture rouge. Bien des années après, et avoir longtemps cherché, elle a réalisé son rêve d’adolescente en dénichant cet exemplaire original. Il n’a pas été vendu en France où sa distribution s’est arrêtée fin 1972 avec le lancement de la 126 dont elle possède aussi un exemplaire. Il s’agit d’une Fiat 500 R (R pour rénovée) produite en Italie chez Autobianchi de 1973 à 1975 qui cachaient déjà des dessous de 126 particulièrement son moteur de 595 cm3 au lieu de 499 cm3 ainsi que sa boîte de vitesses.
Catherine a équipé sa 500 d’un porte-bagages « véronique » pour transporter sa petite valise - Jean Claude roule au volant d’une 500 L de fin 1969 aux chromes plus généreux
Cette version avait repris la planche de bord dépouillée des premières versions - Moquette, boîte à gants, compteur de 850, la 500 L c’était le grand luxe
Look d’ancienne 500
Reconnaissable à sa présentation simplifiée, la R avait aussi repris la planche de bord des anciennes 500 des sixties. Les aficionados de la 500 remarqueront qu’elle affiche l’ancien logo car celui de la R a été jugé trop moderne par Catherine ainsi que ses roues à voile non déportés. « On a tout refait » explique-t-elle. « Si cette 500 qui provenait de Belgique avait une carrosserie était en bon état, certainement refaite, le reste ne l’était pas. C’est le garage Auto Passion qui assure aussi son entretien qui a refait le moteur, la boîte, les freins, etc ». Catherine désirait une voiture qui tourne comme une montre suisse pour partir plus sereinement à l’assaut de la route. Elle a redonné sa vocation initiale à la 500 qui, lors de sa naissance, était davantage une voiture de route surchargée de toute la petite famille, qu’une urbaine comme à la fin de sa longue existence.
« J’ai parcouru 15 000 kilomètres au volant de cette voiture avec laquelle je prends une plaisir fou à rouler avec le toit ouvert. Je peux la conduire des heures sans me fatiguer car tout me plait en elle, sa lenteur, son bruit, sa maniabilité, sa tenue de route particulière par rapport aux actuelles. C’est une voiture qui apprend à conduire. Je n’ai pas peur d’effectuer des étapes de 500 kilomètres avec. Mon compagnon aussi passionné que moi me suit au volant de son spider Bertone 850 (Bientôt dans POA). Bien sûr, j’ai eu toutes les pannes avec et j’ai même appris à régler les culbuteurs. Mais elles font partie du bonheur que j’ai de rouler avec ». C’est plein de petits malheurs un aussi grand bonheur et Catherine a l’intention de rester longtemps très heureuse à ses cotés.
La voiture de mon petit frère
Pour Jean Claude, ce n’est pas la même histoire. Il a vu naître la Fiat 500 et a déjà possédé un rare cabriolet 500 Gamine Vignale et par son ancien métier a dû en réparer pas mal sur les millions qui ont été produites. Il roule au (petit) volant de ce modèle Luxe de fin 1969 à la finition plus cossue, aux super pare-chocs et compteur de la Fiat 850 et enjolivées de baguettes chromés et de sièges soit disant mieux rembourrés. Mieux rembourrés, enfin, c’est vite dit lorsqu’on s’assoit dessus au sein de l’habitacle étonnamment vaste pour un véhicule de seulement 2970 mm de long.
« C’est la voiture de mon petit frère que je lui avais faite acheter dans les années 90 mais qu’il n’a jamais utilisée. Véritable dentelle, sa carrosserie avait été entièrement refaite. Pour cela, elle avait été entièrement démontée mais très mal remontée. Il a fallut toute la reprendre. C’est un vrai jouet commode à conduire, marrante à utiliser etr surtout facile à garer et elle ne prend pas de place ». En effet, comme Jean Claude qui possède plusieurs voitures de collection, la place se fait rare dans son vaste garage où dort une imposante Lagonda.
Nous faisons un petit route à ses cotés. C’est une voiture qui flatte tous nos sens Dans son bruit caractéristique de ferraille, le démarreur lance le moteur qui s’ébroue pas très discrètement en hoquetant. On pense à un jouet lorsqu’on évoque cette voiture qui tournicote sur place, se faufile allégrement dans les rues étroite où on souhaiterait presque qu’il y ait davantage de linges aux fenêtres. Elle attire singulièrement les regards débordants de sympathie des passants honnêtes. Pas question de s’arrêter pour faire des photos sans qu’une personne ne vienne évoquer ses souvenirs liés de près ou de loin à la 500. Rouler avec ce jouet nourrit le sentiment troublant qu’on était plus heureux au temps des Fiat 500…. .
Non, ce n’est pas un moteur de machine à laver mais le vertical-twin refroidi par air de 500 cm3 délivrant 21 ch
Bien encombrée par le réservoir et la roue de secours, le coffre avouait une capacité très limitée
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- Type de véhicule
- Mini-Citadine
- Marque
- Fiat
- Année
- 1957
- Modèle
- 500
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, Italie
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Vendredi 28 novembre 2014
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