L’adjectif glamour très à la mode autrefois n’est plus beaucoup utilisé. En un mot, il symbolisait la beauté saupoudrée d’un brin de sensualité mais aussi de modernité. On dirait que ce mot a été inventé pour l’Alfa Giulietta qui est tout cela à la fois et même davantage.
par Monsieur Patrice Verges
Avec ses lignes rebondies et racées, la Giulietta affiche sa différence esthétique. Excepté un nouveau dessin de calandre, rien ne la distingue de la précédente
Qu’est ce qui peut pousser un automobiliste d’aujourd’hui à acheter une Alfa Giulietta plutôt qu’une Audi A3 Sport Back ou une BMW Série 1 118 d ? Certainement pas son nom qui a plus de passé que d’avenir, ni la qualité de sa finition qui n’égale pas celle de ses deux concurrentes allemandes presque trop ennuyeuses par leur perfection. Alors ?
Son esthétique certainement. Même si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, la Giulietta est quand même plus sensuelle. Est-ce l’effet de ses courbes grasses, ses prise d’air gourmandes, ses flancs rebondis, sa croupe moulée d’où émergent deux grosses sorties d’échappement, sa silhouette évocatrice de coupé, mais elle a plus d’allure et davantage de sexualité. Un cocktail d’agressivité et de beauté charnelle dont le seul vice est de se montrer trop exposée dans la jungle urbaine.
Ses deux sorties d’échappement amplifient son image sportive. Sa carrosserie qui manque de protection est très exposée en ville
Fort de cela, on se doute que le constructeur italien n’a volontairement pas changé grand-chose dans cette nouvelle mouture, excepté une calandre redessinée, quelques légers chromes et de nouvelles jantes. En revanche, on remarque plus de changements dans l’habitacle à raison critiqué surtout par rapport à ses concurrentes. Rassurez-vous, là encore, son dessin n’a pas changé et c’est tant mieux. On retrouve toujours les commandes rondes de la climatisation qui sont des clins d’œil aux glorieuses 1750 GTV de 1968 et les aiguilles orange des compteurs qui balaient d’une rotation leur espace à chaque mise en route.
Le dessin de la planche de bord n’a pas changé et c’est tant mieux. Les matériaux sont de meilleure qualité et l’insonorisation a été améliorée
Les revêtements intérieurs et les coloris sont plus agréables à l’œil tandis que leur montage et l’insonorisation ont été améliorés. Le volant a été redessiné et les sièges critiqués pour leur manque assise semblent plus généreux que naguère ce qui n’est pas le cas des vide-poches toujours aussi riquiqui ni des places arrière aussi étriquées. L’Alfa fait le bonheur des yeux et des doigts de son conducteur à condition qu’il prenne le Pack Sport quasi-obligatoire (1400€) sur la version Distinctive. Il comprend un épais volant gainé de cuir à grosses coutures rouges, pédalier et seuils de portes en alu, belles jantes 17 pouces, etc. Avec ce pack, la Giulietta se mue en vraie Alfa Romeo telle qu’on se l’imagine.
Châssis performant
Bâtie sur un châssis sophistiqué, l’Italienne n’a pas à rougir au plan dynamique face aux Allemandes. C’est une vraie Alfa. Direction incisive, train avant adhérent, freinage agressif, ce sans trop maltraiter le dos de ses occupants même si la maison fait dans le genre ferme avec la suspension Sport inclus dans le Pack. Son système DNA qu’on active en manipulant un sélecteur qui mange l’espace de la console, propose trois modes de conduite : hiver, normal ou Dynamic. Dans ce cas, la direction se fait plus ferme, la course d’accélérateur plus courte, l’ESP moins intrusif et le couple plus généreux porté de 320 Nm à 380 Nm. Le pilotage devint bien plus sportif mais désagréable en ville entraînant une conduite plus heurtée. C’est un gadget amusant en adéquation avec l’esprit de la firme italienne au glorieux passé sportif.
Le sélecteur DNA prend toute la place sur la console déjà occupée par les prises USB
150 ch : le bon compromis
La Giulietta est propulsée par une gamme de moteurs variant de 105 à 235 ch dont le diesel 2 litres JTDm qui grimpe de 140 à 150 ch (bonus 2014 neutre). Il me semble être le meilleure compromis car moins coûteux de 1550 € que le 170 ch que j’échange volontiers contre deux barils du Pack Sport. Grace à une nouvelle injection plus sophistiquée et un turbo plus compact, son couple a été accru, sa pollution et consommation abaissées et surtout il se révèle plus silencieux qu’auparavant. Il distille des très bonnes relances sans avoir à jouer avec les 6 rapports de la boîte. Bravo pour Start&stop qui fonctionnait plutôt bien et sans à-coups sur la voiture essayée en Italie baignée par la pluie.
Ses ne sont pas spécialement bradés puisqu’ils se superposent à ceux des Allemandes déjà citées. La gamme Giulietta JTDm 2 litres débute à 28 350 € pour s’achever à plus de 35 000 € si on succombe aux packs ou affriolantes teintes de carrosserie perlées ou pastel. A ce prix, le conducteur aura le sentiment de se démarquer des autres et de participer à la survie d’une marque dont le nom raisonne comme une douce caresse.
Patrice Vergès
Les Giulietta 2014 se distinguent pas les entourages chromés d’anti brouillard
Le 2 litres diesel JTDm grimpe de 140 à 150 ch dans une sonorité plus discrète
Les Essais de Patrice • Alfa Romeo
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- Type de véhicule
- Berline
- Marque
- Alfa Romeo
- Année
- 2014
- Modèle
- Giulietta
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Modernes, Italie
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Lundi 5 mai 2014
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