Petit constructeur britannique de voitures de sport depuis le début des années 50, TVR, formé de 3 lettres du prénom de son créateur Trevor Wilkinson, a produit la 3000 M de 1976 à 1979.
Blue Summer la semaine, TVR 3000 M (1978) le week-end !
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- Type de véhicule
- Coupé
- Année
- 1978
- Modèle
- 3000
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, Royaume-Uni
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Lundi 11 janvier 2021
Singulier paradoxe. La semaine, Jean-Pierre roule au volant d'une silencieuse Bolloré Bluesummer électrique. Le dimanche, il pilote sa TVR 3000 M dont le 6 cylindre émet par ses deux échappements un grondement d'une intensité rarement rencontrée en 45 ans de métier. TVR est une petite marque britannique toujours en activité qui, en plus de 70 ans d'existence, a connu plusieurs repreneurs avec des hauts et des bas comme en ce moment. Elle a longtemps produit cet exigu coupé sous plusieurs noms et nombreuses motorisations, fabriqué à un total de 2 402 unités dont 395 sous le nom de Taimar équipé d'un hayon.
La TVR exhibe une ligne curieuse avec un long capot avant s'opposant à un arrière bref. Si la voiture semble large (1,62 m), c'est parce qu'elle est très basse (1,19m)
Pas de hayon ouvrable sur cette version dont le coffre à bagages se réduit à presque rien
Moteur V6 3100 cm3
Extrapolée d'un modèle né en 1972 animé par un Ford 1600 puis un Triumph, la 3000 M fabriquée de 1976 à 1979, était propulsée par le V6 Ford Essex 3 litres issu de la Capri de même cylindrée. Un moteur modulaire en en V proposé autant en 4 qu'en 6 cylindres d'une architecture très classique, tout en fonte avec un arbre à cames enfoui dans le bloc.
Ses 142 ch faisaient merveille dans une aussi petite voiture, aussi légère (950 kilos) dont la carrosserie était réalisée en composite. Celle de Jean-Pierre est propulsée par moteur poussé à 3,1 l (celui de la rarissime Capri 3100) qui délivre 160/170 ch dans un tonnerre de décibels. Une trentaine de modèle animée par une version turbocompressée portée à 230 ch a aussi vu le jour, pointant leur capot à 230 km/h contre 200 pour la M atmosphérique.
On ne s'en rend pas bien compte sur les photos, mais une 3000 M, c'est minuscule. A peine plus haute qu'une Alpine de la grande époque. 1,19 m seulement pour 4 m de long. Vu mon gabarit, pas facile de se glisser à bord d'autant qu'il faut d'abord entrer par la tête puis lancer ses jambes dans un étroit tunnel creusé autour d'une colossale console centrale qui plaque ses occupants contre la porte malgré une sa largeur honorable de 1,62m.
Minuscule volant, cadrans Smiths, court levier de vitesses, petit frein à main. Toute l'ambiance intérieure de la TVR
Confortables sièges marqués TVR repoussés contre les portes par l'imposant tunnel les séparant
Châssis sophistiqué
Née au début des années 70, sa silhouette qui avouait déjà son âge, se caractérisait par son interminable capot s'opposant à un arrière brusquement tronqué. Pas de couvercle de malle sur cette version réduite à presque rien (55 DM3) accessible seulement par l'intérieur de l'habitacle. Sous sa peau de polyester, la 3000 M cachait un beau châssis tubulaire qu'on retrouvera aussi sur la Tuscan de la même marque. Il accueillait une suspension plutôt élaborée comptant 4 roues indépendantes à bras triangulés lui apportant une excellente tenue de route. Je n'ai pas dit confort car la 3000 M de J.P gréée pour la course m'ait apparu, disons... dure pour ne pas dire très dure !
Les TVR se caractérisaient par leurs couleurs joyeuses et décos style seventies, un tantinet démodées aujourd'hui. Celle de JP, affiche un bleu très électrique pas des plus discret et son pavillon est recouvert de skaï très tendance à cette époque s'accordant mal avec les formes de cette voiture. Elle est aussi équipée d'un toit ouvrant Webesto, loin d'être inutile l'été car il doit faire vite chaud dans l'étroit habitacle réchauffé par les calories de la boîte de vitesses et les rayons du soleil à travers l'imposante bulle vitrée arrière.
Moteur V6 Essex de 3,1 l alimenté par un seul carburateur avouant 160/170 ch
TVR, lettres du prénom du créateur de la marque Trevor Wilkinson disparu à 85 ans en 2008
Rude, très rude !
L'habitacle vaut la gymnastique pour s'y inscrire en récompensant l'œil par sa planche de bord rembourrée constellée d'une kyrielle de petits mano Smiths surmontant des touches à basculeur. Le faible diamètre du petit volant (direction pas assistée évidemment) étonne aujourd'hui, encore moins que le court levier de vitesses qui exige une poigne de bucheron pour rentrer les rapports. Au fait, si vous ne vous en n'en êtes pas encore rendu compte, la direction à droite exige de perdre ses repères habituels.
Jantes alliage de 14 pouces chaussées de 195. En option, on pouvait l'équiper de jantes Wolfrace
Les deux imposantes sorties d'échappement remontent vers le haut
Grace au faible poids de la voiture, les accélérations brutales plaquent au dossier avec le zéro à cent en 6 secondes et de bonnes relances dues au couple costaud du V6 dont les lignes d'échappement qui débouchent en remontant à l'arrière de la caisse doivent être très directes. Les voisins de Jean-Pierre savent quand il démarre cette voiture plutôt que sa Bolloré !
La TVR est une voiture qu'il faut violenter par ses réactions instinctives, la brutalité de ses accélérations, le couple imposant de sa mécanique qui reprend vigoureusement dès 2 500 tr/mn, par la fermeté de ses commandes (direction, boîte, freins à disque à l'avant). D'ailleurs, on sent dans ses fesses, l'excellente rigidité et vivacité de son châssis. J.P l'avait achetée pour courir en circuit où elle doit faire merveille mais comme cela n'a pas pu se faire, il songe à s'en séparer. Mais rassurez vous, il possède d'autres belles voitures notamment une Jaguar MK10 déjà évoquée par POA.
En semaine, J.P roule au volant d'une Bolloré électrique en... silence
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