Par Patrice Vergès. Vous rappelez-vous de cette pub géniale, où devant le vendeur ahuri, le futur acheteur d'une Volkswagen en concession hésitait entre la Golfinelle et le Tourelf. Cocktail réussi entre la précédente Volkswagen Polo et la nouvelle Golf, cette 6ème génération aurait pu s'appeler Polf !
Depuis quelques instants, au volant de la nouvelle Volkswagen Polo, je me torture les boyaux de la tête pour trouver une note originale à mes réflexions et être digne de POA. Peine perdue. Direction parfaite, position de conduite idéale, précision et douceur des commandes, instrumentation lisible, agrément et onctuosité de son petit 3 cylindres TSI essence turbo de 95 ch, bonnes suspensions quoique tarées fermes, sièges plutôt généreux. Sa finition est sérieuse respirant la qualité, son habitabilité en progrès autant aux coudes qu'aux genoux permet de se sentir dans une voiture du segment supérieur, sa capacité du coffre est en hausse. Tout est désespérément bien ! Où est-il le temps où j'écrivais que la Mini était une voiture alibi pour ne pas aller le dimanche chez sa belle-mère, en prétextant une panne qui souvent n'était pas qu'un prétexte.
Petite Golf !
Alors comment rendre vivante la lecture d'un essai à travers ce flot de louanges ? Les lecteurs de POA qui sont souvent plus au fait de l'actualité automobile que ses essayeurs savent déjà que cette 6eme génération, best-seller du constructeur en France avec 40 000 ventes annuelles, est bien plus vaste que la précédente avec 8 cm en longueur et 7 en largeur en rejoignant le gabarit de la Golf III du début des années 90. Cela dit, de son coté, la Golf a aussi forci avec 4,22 m contre 4,05 m pour l'ex petite fourmi.
C'est vrai aussi qu'avec une silhouette plus agressive et plus épanouie, elle fait davantage songer à une Golf... voire une Audi. Notons que cette grosse fausse citadine se veut bien moins austère que la précédente avec des coloris plus vifs et une planche de bord plus pimpante du moins si on n'achète pas la version de base Trendline triste comme un jour de pluie en automne et si on succombe à quelques options bien tentantes.
90 % des ventes de cette nouvelle génération 100 % originale à la plate-forme plus généreuse devrait se faire en motorisation essence notamment en 3 cylindres TSI 1000 cm3 turbo 95 ch qui remplace avantageusement l'ancien 4 cylindres 1,2. Un moteur épatant (mot d'avant) plus soyeux que le PSA, généralement silencieux sauf à hauts régimes où son feulement me ravit comme tous les 3 cylindres avec, en prime, un start-stop exquis. Malgré sa petite cylindrée, la Polo n'a pas peur de s'aventurer sur la route où on regretterait presque que la boîte mécanique ne compte que 5 rapports contre 7 pour la DSG facturée 1620 euros.
Conseillée par un ami
Excepté des rétroviseurs et des rangements pas assez généreux, et encore pour chicaner, rien à redire ! Les possesseurs de Volkswagen Polo en sont souvent les meilleurs vendeurs. J'ai appris que c'est d'abord le bouche à oreille qui fait vendre une Polo. Le collègue de bureau, du tennis ou le beau-frère très satisfaits de leur Polo en font vendre bien avant la pub, les essais des journaleux ou le talent du vendeur en concession.
VW prétend qu'à équipement égal, la nouvelle Polo évidemment plus connectée est plus chère de seulement 200 euros que l'ancienne voire moins coûteuse à équipement égal. Pipeau ! Comment quantifier 5 chevaux supplémentaires liés à un cylindre en moins. En résumé, il faut débourser près de 20 000 euros pour disposer d'une Polo 95 ch Confortline assez bien équipée. Ce n'est plus un prix de petite voiture et environ 1000 à 2000 euros de plus que ses nombreuses concurrentes du segment. Mais la gamme commence à 14 430 euros en version 65 ch MPI atmosphérique Trendline.
Montée en gamme
Comme ailleurs, si on observe une baisse des cylindrées et des puissances, on remarque une véritable montée en gamme au niveau des finitions. Pour ce faire, VW propose la Carat à un tarif inférieur à celui de la précédente en espérant doubler ses ventes grâce à son équipement de série (GPS, jantes 16 pouces, feux led). Ce qui n'empêche pas qu'il soit encore nécessaire de passer par la case options pour disposer d'une Polo encore plus attirante notamment au niveau des coloris et c'est certainement son plus gros vice. La lecture des tarifs est d'ailleurs assez déprimante et j'avais commencé à calculer le prix d'une Polo full option mais estimant que ma journée ne suffirait pas, j'ai préféré passer à autre chose.
Au fait, en voulant baisser la radio, tellement habitué à l'écran tactile, j'ai tâtonné dessus. Erreur fatale, le son de la radio se manipule, comme avant, à l'aide d'un gros bouton bêtement rond et le chauffage se commande encore par des touches dont le fonctionnement se comprend rien qu'en les regardant. C'est beau la vie !
L’avis des Petits Observateurs
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