Par Patrice Vergès. A l’inverse des autres constructeurs automobiles qui effectuent du « downsizing », Mazda pratique au contraire le « rightsizing ». Il consiste à monter de plus gros moteurs pour consommer moins.
Légère, avec une direction précise, la Mazda CX-3 est plutôt amusante à conduire
Mazda a vécu des moments difficiles ces dernières années en reprenant son autonomie. Il a racheté 36 % de ses parts à Ford qui l’empêchait de faire ce qu’il en avait envie. Ce petit constructeur (1,5 million de voitures en 2014) qui a toujours choisi l’originalité technologique a pu développer sa technologie Skyactiv. Elle consiste, très grosso- modo, à proposer de gros moteurs plutôt que des petits mais qui ne consomment pas ni polluent plus grâce à une augmentation significative du taux de compression (14 à 1). Cette technologie originale et assez complexe a déjà porté ses fruits sur le Mazda CX-5 qui a remis le Japonais sur la route du succès.
Ses flancs épais et musclés, lui donnent un physique agressif qui ne devrait pas déplaire
Quelle cylindrée ?
Avec mon éminent collègue Olivier Peretié du magazine Challenge, nous avions pris le volant d’une Mazda CX-3 essence de 120 ch sans consulter auparavant le fiche technique. Son moteur nous avait séduits par son silence, son fonctionnement ouaté, ses montées en régime tout comme sa disponibilité dès 1500 tours. Il pensait à un 1500 turbo et moi encore sous l’émotion des 130 ch du 1200 turbo de la Renault Kadjar, je penchais volontiers pour une cylindrée identique. Quelle ne fut pas notre surprise, d’apprendre à l’arrivée de l’étape, qu’il s’agissait d’un gros 2 litres atmosphérique. Cylindrée rare sur un véhicule de ce segment, concurrent du Captur, Peugeot 2008 ou Nissan Juke.
Le 1500 turbo diesel de 105 ch nous avait bien plu quoique un peu trop sonore mais le 2 litres essence de 120 ch à injection directe bien davantage comme cela se remarque de plus en plus souvent. C’est assez récent, d’ailleurs. Conduite un peu plus tard, la version 150 ch liée aux 4 roues motrices, n’apporte pas grand chose de plus sauf une consommation supérieure de 0,7 litres liée à des reprises plus toniques. Loin de moi, l’idée de vous faire croire qu’avec une consommation moyenne de 7 à 7,5 litres comme nous l’avons vérifiée que le 2 litres essence est plus économique que le 1,5 diesel crédité de 5 à 5,5 litres.
Mais moins coûteux de 2000 euros, l’essence ne manque pas de qualités et surtout offre un allant à très bas régimes que tous les moteurs « downsizés » et turbocompressés de la terre n’auront jamais avec en prime un Start & Stop réactif et discret. Agile, léger à conduire, ce véhicule est plutôt agréable sur routes serrées où sa direction précise fait merveille.
Silhouette flatteuse
Où Mazda a fait des efforts c’est en matière de recherche de poids. Dérivé de la légère Mazda 2, malgré ses 4,25 m de long contre 1,52 m de haut, l’essence 120 ch ne pèse à vide que 1155 kilos en deux roues motrices. Un chiffre souvent inférieur à celui de la concurrence.
Esthétiquement ce modèle met dans le mille avec une silhouette flatteuse et agressive avec une ceinture de caisse haute et musclée et une face avant aux ailes sculptées comme toutes les Mazda actuelles. Je n’irai pas jusqu’à prétendre que ces lignes épaisses procurent une visibilité géniale surtout à l’arrière à cause du pavillon fuyant en pente douce qui s’ouvre sur un coffre pas bien généreux.
Comme toutes les voitures actuelles, la planche de bord joue la fluidité en faisant disparaître les boutons. Heureusement l’écran tactile de commande est très bien placé à la hauteur des yeux. Dommage que l’affichage tête haute soit disponible uniquement sur le 3eme degré de finition car bien sécurisant pour son permis de conduire.
La planche de bord est celle de la berline Mazda 2 dont le CX-3 est dérivé. L'écran de commandes est à la portée du regard
En option ( 500 euros) du cuir blanc permet d'égayer l'habitacle
Bien équipé
Parlons sous, car tout essai de voiture, se termine par là. Le CX-3 est disponible en deux roues motrices ou quatre, séparées par 1800 euros et à boîte de vitesse à 6 rapports mécanique ou automatique plus coûteuse de 2000 euros.
Le CX-3 est iniquement vendu en trois niveaux de finitions et pratiquement sans options (il y aura des accessoires). Mes goûts se porteraient vers la version plus chère nommée Sélection à cause des magnifiques jantes de 18 pouces qui, hormis l’esthétique, n’apportent pas grand-chose excepté une suspension plus sèche qu’avec les 16 pouces gantés de pneus plus confortables.
L'habitacle qui tombe en pente douce fait songer à celui d'un coupé. La visibilité arrière ne sort pas gagnante
Les tarifs s’articulent de 20 650 euros à près de 29 000 pour la Sélection. La première baptisée Elégance semble plus chère que la concurrence hexagonale mais elle est bien mieux équipée. Il ne manque rien sauf une présentation plus gaie et quelques gadgets qu’apporte le haut de gamme. Plutôt réussi, le CX-3 qui arrive dans le marché en pleine explosion des crossovers, devrait permettre à la marque japonaise d’accroître nettement ses ventes. Ce serait mérité.
Avec 350 litres seulement, le coffre est petit dans sa catégorie
Superbe jantes de 18 pouces hélas uniquement proposées sur la finition Sélection
Le CX-3 reprend évidemment la signature stylistique des Mazda actuelles
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Les Petites News • Mazda
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- Type de véhicule
- SUV
- Marque
- Mazda
- Année
- 2015
- Modèle
- CX-3
- dossier
- Les Petites News
- Tags
- Les Modernes, Japon
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Dimanche 5 juillet 2015
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