Dès 1953, la Simca Aronde a été proposée en break utilitaire. En 1960, une version plus luxueuse et plus sportive de ce break vit le jour sous le nom de Ranch. Une voiture rare aujourd’hui.
Simca Ranch : l'Aronde fait le break !
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- Type de véhicule
- Break
- Marque
- Simca
- Année
- 1960
- Modèle
- Ranch
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, France
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Mardi 10 septembre 2024
Depuis sa prime enfance, Alex est amoureux de voitures anciennes en particulier de Simca. Dès 16 ans en 2018, il a souhaité posséder une Simca Aronde que ses parents lui ont achetée avec ce break type Ranch. Un modèle peu courant puisque seulement 20 610 ont été produits sur un total de plus de 1,4 million d'Aronde. " A 8 ans, j'avais déjà une miniature d'Aronde Grande-Large au 1/43eme. Une marque que j'aimais beaucoup grâce à mon parrain qui roulait en Simca. C'est en 2018 que nous avons déniché à Bordeaux ce Ranch de 1963 pas en excellent état malgré ses 61 900 km au compteur à 5 chiffres. Aidé par mon parrain, nous l'avons restauré pendant 3 ans et demi dans un garage pendant nos loisirs. " explique Alex.
Le break Aronde légèrement plus court que la berline se caractérisait par son double hayon
Contrairement aux berlines, la Ranch avait conservé les butoirs de l'ancienne génération protégeant mieux la calandre
Moteur de la Montlhéry
Née en 1953, le break Aronde était un utilitaire vendue sous le nom de Messagère en version tôlée et Châtelaine avec des glaces latérales et sièges arrière. Cette version plus courte d'une dizaine de centimètres que la berline se caractérisait par son pavillon rehaussé et seulement deux portes. En 1960, Simca le proposa dans une version plus luxueuse à peinture bicolore et surtout plus puissante propulsée par par le moteur de la sportive Montlhéry délivrant 60 ch contre 48. Le millésime 1963 d'Alex équipée du moteur Rush 5 paliers avait vu sa puissance portée à 62 ch SAE depuis 1961. Pour ce faire, le Ranch avait hérité du châssis légèrement surbaissé de la berline et de ses petites roues de 14 pouces contre 15 pour les autres utilitaires.
Véritable passionné, Alex possédait son Ranch bien avant son permis de conduire
Ce millésime avait adopté un tachymètre simplifié à aiguille moins coûteux que celui à ruban des premières P60
Plus de 3 ans d'attente pour la conduire
" Son moteur était trop fatigué et nous avons trouvé un Rush Super d'occasion en bon état qui marche très bien. Il lui manquait aussi les baguettes latérales, les poignées de portes étaient mortes comme l'échappement, les freins grippés. Elle avait refaite et repeinte et surtout bien trop mastiquée. En revanche, l'intérieur était propre. Avec mon parrain nous avons tout fait et refait-nous même. C'est seulement en 2021 à 19 ans et demi que j'ai enfin pu la conduire "
Le Ranch bénéficiait d'une peinture bicolore, de dossiers avant inclinables, d'une meilleure insonorisation et toute une partie arrière en formica. Ses performances étaient aussi plus élevées puisqu'il pointait à 137 km/h. Une jolie vitesse pour une 1300 à cette époque. Son hayon en deux parties libérait une vaste surface de chargement pouvant accueillir des objets de 1,60 m de long, banquette rabattue. Elle était portée à plus deux mètres quand la partie inférieure était abaissée.
Vendue 7 950 francs, la Ranch était beaucoup moins chère que la 403 familiale affichée à 9 500 francs. Mais ces deux voitures n'avaient pas du tout la même philosophie. Le Ranch péchait aussi par sa suspension arrière trop dure qui avait conservé des ressorts lames alors que celle de la berline avait été assouplie avec le concours de ressorts à boudin et les défauts intrinsèques de l'Aronde qui avouait déjà dix ans.
Le Rush Super dévoilé en 1961 était une version améliorée d'un moteur né en 1937 sous la marque Fiat
Le drapeau à damiers symbolisait la sportivité du moteur Rush Super délivrant 62 ch contre 52 pour la berline
Que du bonheur !
Depuis Alex a parcouru plus de 11 000 km à son volant en se baladant avec, en allant voir des copains qui se moquaient de lui au début de le voir rouler en ancienne à moins de 20 ans ou de se rendre à des rassemblements. " Depuis, ils ne rient plus d'autant que c'est une voiture qui attire les filles. J'adore la conduire, j'aime son bruit particulier notamment celui de sa boîte, ses odeurs d'huile et d'essence, ses bonnes performances qui lui permettent de rouler en sécurité à 90/100 km/h et son excellent freinage et toutes ses sensations. Sa suspension à lames et très ferme derrière et supporte très mal les ralentisseurs. Enfin sa boîte dont la première n'est pas synchronisée nécessite de s'arrêter pour la reprendre. En plus, elle est pratique pour transporter des objets et je peux même m'étendre à l'intérieur. A son volant, ce n'est que du bonheur ! "
Notre Simcatiste avoue qu'il l'a conservera le plus longtemps possible. Quand Alex rêve, il rêve d'Aronde et aimerait bien une Grand large mais seulement de 1954 qui a la lunette arrière en trois partie. Quand il ne roule pas, sous le surnom d'Alex Simca, cet amoureux d'anciennes gère six groupes sur Facebook, dont deux réservés aux Simca (https://www.facebook.com/groups/1806438699640619), et l'autre aux dérivés de la marque à l'hirondelle avec les Vedette, Chambord et autres. Soit au total une bonne quarantaine de mille d'amateurs avec qui il conjugue sa passion. Ne change pas Alex !
Le Ranch avait chaussé les petites roues de 14 des berlines Aronde depuis 1955 contre 15 lors de sa naissance
Le break avait conservé l'ancien arrière des premiers millésimes notamment ses feux rouges
La plaque d'immatriculation basculante permettait de rouler hayon abaissé
La banquette arrière en s'abaissant découvrait un bon volume de chargement
Version Commerciale de 1954 à vocation plus utilitaire
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L’avis des Petits Observateurs
2 commentaires au sujet de « Simca Ranch : l'Aronde fait le break ! »
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J'ai possédé une Châtelaine, une Ranch et enfin une 1500 break. Cette dernière fût ma favorite et il n'est pas dit qu'un jour je ne recraque pas pour un modèle du beau bleu ciel Simca avec les deux banquettes en skaï rouge si glissantes dans les virages et qui faisaient tant pour le rapprochement des corps quand le levier de vitesse était au volant.
Ce que je regrette le plus dans les voitures modernes c'est cette séparation inutile entre les passagers avant.
Mardi 10 septembre 2024 à 10h05
Quelle merveille!........je remarque le détail du contour du
dossier de banquette venant reposer sur les ailes et la finition
en bois ou plaquage, très chic!
La version commerciale me plait bien aussi, remplacer mon utilitaire
moderne par une Aronde, une Dauphinoise, une Colorale ou une anglaise
de la même veine pour déambuler sur les routes de campagne avec mes
toutous à l'arrière...... 😉
Mardi 10 septembre 2024 à 15h52