Renault Fluence électrique, un design qui flingue l'envie d'électrique

Pourquoi affubler d’un design aussi affligeant de banalité la Renault Fluence ZE (Zero Emission), la future berline électrique du groupe qui sera commercialisée courant 2011 ? 



À peine modifié de quelques touches de bleu par rapport à la Fluence normale (la version tri corps de la Megane qui au passage passe déjà complètement inaperçue dans la gamme Renault), cette carrosserie insipide est un non-sens de communication. 

En se positionnant en leader de l’électrique, Renault devait aussi se positionner en leader d’un nouveau langage de forme, spécifique à la voiture propre. C’était une occasion unique de prendre une longueur d’avance, de créer le buzz, d’inventer autre chose, de revitaliser l’image de Renault et d’intriguer les média jusqu’à son lancement ! Au lieu de cela, on nous présente une «world car» sans âme, à peine digne de figurer chez les loueurs comme simple modèle de catégorie A. 

Qui voudra d’une voiture si triste qui, en plus, propose une autonomie limitée. La voiture électrique va changer les règles d’usage de l’automobile, elle doit s’accompagner d’une rupture de style pour faire passer le message. La concurrence semble l’avoir mieux compris, PSA en tête, mais aussi BMW et Mercedes qui préparent de véritables petites révolutions.

Renault me répondra surement que le design de sa future citadine électrique Zoé sera plus innovant, mais alors pourquoi gâcher la fête avec cette Fluence aussi sexy qu’un plat de nouille ? Renault devrait avoir en tête que General Motor a fait faillite à force de banaliser l’identité et le design des marques de son groupe.



Renaud Roubaudi - Petites Observations Automobile - avril 2010