Coupé 406 Peugeot 2.0 16s : "Il n'y a pas que les 6 cylindres dans la vie"

Étonnant !  Le coupé 406 datant de fin 1998 d'Olivier, annonce pourtant 237 000 km au compteur avec une peinture, sellerie et moteur d'origine. Fruit de la qualité de sa construction chez Pininfarina, la robustesse de la 406 et de l'entretien scrupuleux porté par son propriétaire car elle totalisait déjà 150 000 km lors de son achat fin 2013. " Pourtant, tout est d'origine. Je traite ses cuirs deux fois par an et la lustre une fois par an et la couche dans un garage  en effectuant évidemment  l'entretien classique, pneus, amortisseurs, plaquettes" explique Olivier heureux propriétaire de ce coupé acheté pour son anniversaire.   

25 ans après sa naissance, la silhouette du coupé 406 a conservé sa magnifique pureté qui a fait son sucés dépassant les meilleures prévisions

La peinture métallisée et l'aileron de coffre étaient en option

Silhouette intemporelle

Petit rappel sur le coupé 406 dérivé de la berline. Il fut dessiné par Lorenzo Ramaciotti qui travaillait chez Pininfarina qui en assura sa construction, il séduisit immédiatement par sa ligne qui lui valut le surnom de la Ferrari française. Silhouette d'une grande pureté qui a traversé avec grâce 25 ans sans se démoder. Elle était proposée en 4 cylindres 2 litres 135 ch, en V6 3 litres de 192 ch plus une motorisation diesel HDI de 2,2 l apparue en 2001. Certes, avec 135 ch, le coupé 4 cylindres n'offrait pas les performances de la V6, mais ses 203 km/h et surtout sa consommation inférieure de 3 litres aux 100 et sa fiscalité plus bien bienveillante de 10 CV contre 16 et son prix de vente inférieur de 40 000 francs (environ 185 000 francs 1998 avec l'option cuir et la peinture métallisée) lui valurent davantage les faveurs des acheteurs.  En plus, elle avait conservé les qualités dynamiques exceptionnelles de la 406 qui en faisaient une voiture sûre et amusante à conduire, voire plus amusante que la V6 avec 120 kilos de moins en partie sur le train avant.

Planche de bord de la berline 406 se distinguant par le discret et élégant cerclage de chrome des cadrans

Moteur X10 JR4, 4 cylindres de 1998 cm3, double arbre, 16 soupapes, donnant 135 ch à 5500 tr/mn

" J'en aurai une un jour"

Depuis le lancement de la 406 coupé en 1997, séduit par sa silhouette, Olivier en rêvait mais n'avait pas les moyens pour en acheter une. Il se contentait de 306 XSI dont il aimait déjà beaucoup le tempérament sportif. En effet, passionné de sport automobile, Olivier anime une émission sur ce thème " Compte-tours" sur les ondes de RCF Limousin.  Il a patienté de longues années, c'est à dire jusqu'au 1er décembre 2013 pour acheter le coupé 406 des ses rêves. " D'occasion, il était désormais vendu à un prix raisonnable. J'en voulais un Bleu Byzance, intérieur cuir noir et becquet en options. J'ai cherché 6 mois un peu partout et le hasard à fait que j'ai trouvé cette 406 proche de chez moi. C'était exactement cette version que je souhaitais. On aurait dit qu'elle m'attendait. Depuis son vendeur est devenu un ami. Comme elle était encore trop chère pour mon petit budget et que c'était mon anniversaire, mon père m'a aidé à finaliser la somme. Un de ses derniers cadeaux. Je me souviens m'être miré dans les vitrines au volant de la 406, en me   disant c'est la mienne. Il y a 15 ans que je l'attendais !"

Le coupé se distinguait aussi par le dessin spécifique de ses optiques autant à l'avant qu'à l'arrière

Roues de 15 pouces contre 16 sur la 3 litres, chaussées de 205 Michelin 4 saisons

Plus agréable à conduire

Depuis dix ans qu'il la possède, son propriétaire a parcouru 85 000 km à son volant. Il a pu apprécier toutes les qualités du coupé 406 qui a fait son grand sucés car s'il en était prévu 70 000 au départ, sa production fut poussée à plus de 107 000 au vu de la demande. Ce coupé avait gardé sa praticité avec un bon coffre et surtout deux vraies places à l'arrière qui lui ont été les bienvenues lorsque ses enfants étaient plus jeunes. Il a aussi goûté l'étonnante robustesse de cette voiture comme nous l'avons souligné précédemment. Pour avoir essayé un coupé V6 192 ch, il avoue préférer la motorisation 4 cylindres qui fait appel à un double-arbre 16 soupapes (bloc X10JR4).  "Globalement, elle me semble plus agréable à conduire. Je préfère le moteur 4 cylindres que je trouve plus vif, avec des meilleures montées en régime que le V6 assez pataud. En plus, sa sonorité plus sportive est plus plaisante à mon goût. Coté tenue de route, elle est plus joueuse et plus légère à conduire avec les jantes de 15 pouces. Une puissance supplémentaire n'est pas toujours synonyme de plaisir".

Le coupé 406 proposait 2 véritables places à l'arrière. L'option cuir était facturée 9800 francs !

Le pommeau de vitesses était habillé d'aluminium. Une boîte automatique était prévue en option

"Pour moi, c'est une œuvre d'art"

Olivier est le plus heureux des hommes au volant de cette voiture dont il ne se lasse pas depuis 10 ans après l'avoir longuement attendue près de 15. Il l'a trouve toujours aussi belle au plan esthétique la qualifiant d'œuvre d'art intemporelle. Un avis que je partage surtout après avoir échangé longuement avec Sergio Pininfarina lors de lancement qui m'avait expliqué toute l'émotion qu'ils avaient voulu faire passer dans sa ligne. Non seulement, Olivier sait qu'il ne la vendra pas pour acheter une autre voiture car il ne désire qu'une chose, c'est continuer à rouler avec elle. Uniquement elle. "Si un jour, à cause de la pollution, on m'interdit de rouler avec, je ne conduirai plus ! ".

Rare élégance des optiques se prolongeant latéralement en affinant l'avant

Olivier est le plus heureux des hommes au volant de son coupé 406 (photo Philippe Gery)