Souvenirs d'Autos (312) : Pas de voiture disponible chez Avis

13 juillet 2005. Demain n’est pas jour férié pour moi. Il est 23 heures, et je viens d’arriver à San Francisco, après 3 heures de vol depuis Dallas, où ma journée a été bien remplie… Vivement l’hôtel, et au lit pour être en forme pour le programme du lendemain.

J’ai réservé au Airport Mariott pour ne pas perdre de temps, mais on est en Amérique : l'hôtel « sur place » est à plus de 20 km de l’aéroport et il me faut une voiture.

Quand j’arrive au comptoir d’Avis, je comprends que ça va être un peu plus compliqué que prévu. Beaucoup de monde en stand-by au comptoir, et quand arrive mon tour, l’agent, un sosie d’Andy Garcia avec un badge « Miguel - We try harder » accroché à la chemise,  m’annonce avec un air visiblement désolé :

I'm sorry Sir, mais il y a un congrès international et nous n’avons plus une seule voiture disponible. Pouvez-vous patienter ?

Il ne sert sans doute à rien de discuter, je ne suis pas « Avis Prefered Member » et j’ai loué la catégorie la moins chère du catalogue « Ford Fiesta ou équivalent »… j’aurai sûrement une Kia Rio. En plus, je ne vais pas accabler Miguel, qui semble avoir eu une journée plus dure que la mienne, et qui a déjà une paire de clients vociférants à gérer.

Je m’installe donc dans un coin et, assis sur ma valise, je me plonge dans la contemplation d’une carte touristique de la Bay Area.

L’horloge marque presque minuit quand enfin il me fait signe :

Je suis désolé, Monsieur, je n’ai qu’une seule voiture à vous proposer. Mais il y a une récompense pour les gens très patients et compréhensifs comme vous, je vous la compte au tarif de celle que vous aviez réservée.

Que demander de plus ? Quelques signatures sur le formulaire, aux endroits indiqués par un cercle au feutre jaune fluo, et je suis prêt à partir...

Voici les clés. Votre voiture est au parking A22 sur la gauche en sortant. C’est une Ford Mustang cabriolet rouge.

L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais arrivé à l’hôtel une autre surprise m’attendait. Le partenaire avec qui j’avais rendez-vous n’avait pu se libérer de ses obligations. Il était désolé de devoir annuler nos rendez-vous de la journée.

Le programme devenait donc : quartier libre à San Francisco pour un 14 juillet, avec une Mustang convertible pour m’aider à passer le temps !

Autant dire que je suis rentré bronzé après un mini-road trip de 200 km autour de la Baie, qui m’a permis de bien profiter du V6 4 litres de 210 chevaux, cheveux au vent car j’en avais encore à l'époque !

Deux souvenirs me restent en mémoire :

- Le petit détail qui m’avait bluffé: voiture arrêtée et moteur coupé, l’électricité continue à alimenter tous les accessoires et la radio, jusqu’à… l’ouverture de la porte côté conducteur.

- Le temps qui m’a paru interminable pour refaire le plein le soir, avant de rendre le bolide au loueur… Habitué que j’étais à louer une voiture pour la journée, mais pas une qui fait du 14 litres aux 100 !

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On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps…

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