D'avoir roulé, enfant, dans l'Alfa Giulietta paternelle et l'Autobianchi A 112 maternelle a certainement joué un rôle émotionnel dans ses choix automobile. Puisque, aujourd'hui, Jean-Marc roule en Alfa Giulietta et en Autobianchi A112...
Autobianchi A 112 : le jouet !
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Mini-Citadine
- Marque
- Autobianchi
- Modèle
- A112
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Youngtimers, Italie
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Lundi 4 décembre 2023
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
L'Autobianchi A 112 a eu une longue et belle vie commerciale produite de fin 1969 à 1986 à 1 245 274 exemplaires en sept générations. Jean-Marc en possède une de 1973 deuxième série à la silhouette plus pure que celles qui ont suivi.
Très inspirée par la Mini, l'Autobianchi fut étudiée de concert avec la Fiat 127 lancée deux ans plus tard qui reprenait sa structure et sa mécanique. Ce fut l'une des dernières créations de l'ingénieur Dante Giacosa avant sa retraite. Faisant partie du groupe Fiat, la marque Autobianchi servait à tester des solutions techniques notamment la traction avant. L'A112 reprenait compactée sur 3,23 m, le concept de la Primula née cinq ans plus tôt. C'est à dire traction avant à moteur transversal avec boîte de vitesses séparée contrairement à la Mini. Comparée à cette dernière, légèrement plus vaste, elle bénéficiait d'un hayon arrière et d'une présentation volontairement plus raffinée que celle des Fiat. Mécaniquement, elle reprenait la mécanique du coupé 850 Fiat 850 issu de la Fiat 600, c'est à dire 903 cm3 délivrant 44 ch DIN portée par une suspension arrière originale à roues indépendantes issue de la récente 128 que la 127 à destination plus familiale, reprit également.
Avec leurs fins pare-chocs en inox et leur calandre épurée, les premières séries ne manquaient pas d'élégance
L'A112 avait l'avantage d'offrir un hayon comparée à la Mini
J'adore les petites voitures
Jean-Marc possède également une Mini-Cooper 1968 qui a succédé à six autres. "J'adore les petites autos et l'intelligence de leur conception. Face à la Mini, la réaction de Fiat a été intéressante avec l'élaboration de l'A112 très inspirée par celle-ci mais en plus moderne. Cette voiture m'attirait. Je l'ai trouvée en Italie fin 2019 sur Subito, le Bon Coin italien. C'était une première série phase 2 de février 1973 encore équipée des petits pare-chocs en inox. La plus jolie à mes yeux. De couleur bleu Président, elle était dans un état exceptionnel autant mécanique que carrosserie sans aucune corrosion avec seulement 100 000 km au compteur. En 47 ans, elle n'avait appartenu qu'à deux personnes dont la première, une grande couturière italienne qui l'avait conservée plus de 30 ans".
Ses sièges en skaï, bien que manquant d'assise, offraient un honnête confort
Joie de vivre !
Dévoilée fin 1969, l'A112 rencontra immédiatement un succès fou car elle était une évolution heureuse de la Mini. Autant pour sa silhouette réussie, sa présentation luxueuse, ses performances élevées pour sa cylindrée (139 km/h) que son excellente tenue de route, sa direction précise, sa maniabilité que praticité. Un véritable sans faute. Avec son petit moteur pétillant, elle séduisit une clientèle qui cherchait une citadine plus raffinée qu'une Mini, R4 ou Fiat 850. En France, elle fut distribuée par le réseau Chardonnet qui sut bien la vendre en jouant sur son image décalée que Citroën qui ne sut pas la vendre car elle était proposée au même prix (9 800 francs) qu'une Ami 8 Super. Les versions Abarth à la mécanique plus tonique puis Élégante mieux équipée apparues un peu plus tard, ne firent que conforter son image de voiture distinguée et "classieuse" que ne possédait pas la Fiat 127.
Passionné par les voitures italiennes, Jean-Marc partage sa passion entre des Fiat et Alfa Romeo... et Mini Cooper (photo Daniel Denis)
Une belle signature acoustique
Jean-Marc utilise régulièrement son A112 dont il ne tarit pas d'éloges. " C'est une voiture très agréable à conduire et étonnamment moderne. J'adore le bruit particulier de son échappement ainsi que celui de son moteur issu du coupé 850, vif et sonore qui me rappellent les sons et les souvenirs de mon enfance. Coté conduite, c'est une Mini mais en plus moderne. Extrêmement maniable, elle tient très bien la route, freine bien et se montre amusante à conduire en offrant une excellente visibilité. J'aime beaucoup son ambiance intérieure, ses deux gros cadrans, son petit volant sport en faux bois. En plus, j'ai la chance d'avoir trouvé une voiture dans un état d'origine exceptionnel malgré ses 50 ans. Je roule avec le plus souvent possible souvent le week-end pour faire des courses. Pas question que je la vende ! ".
volant et instrumentations issus du coupé 850 Sport mais avec une présentation différente. Le grand compte-tours était optionnel
Moteur 903 cm3 3 paliers du coupé 850 en position transversale dont la cylindrée grimpera à 965 cm3 au cours de sa longue vie
L'A112 recevra de nombreux feux rouges différents en sept générations. Ceux de la première série, étaient mieux en adéquation avec son gabarit
Si le coffre était petit (158 dm3), la banquette arrière rabattable permettait d'offrir un meilleur volume
Poignées de portes issues de la Fiat 128 lancée quelques mois plus tôt avant l'A112
Empattement ultra-court de 2,03 m pour une longueur de 3,23 m et une hauteur de 1,34 m seulement
Au cours de sa carrière, elle perdra ses chromes au profit du plastique qui envahira à l'excès sa carrosserie
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5 commentaires au sujet de « Autobianchi A 112 : le jouet ! »
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Une de mes petites amies possédait une A112 Abarth rouge capot noir, quatre vitesses, je crois que c'était 54cv (je ne suis plus très sûr). Voiture pétillante, Souvenirs de voyages sympas mais lassante sur grand parcours, un peu comme sa propriétaire finalement😏.
Sa maman avait la version suivante avec cinq vitesses et 70cv mais j'étais un peu jeune pour elle😂
Lundi 4 décembre 2023 à 17h53
En réponse à Chapman L
Il n'y a à ma connaissance jamais eu d'Abarth 54 ch, mais uniquement une 70 ch à 4 vitesses. Les Autobianchi ont contribué à faire de moi , alors que je venais juste d'avoir mon permis, un amoureux pour la vie des voitures italiennes, j'ai eu successivement une Autobianchi 47 ch puis une Abarth 70 ch. C'étaient des voitures formidables, comme il est très bien décrit dans l'article: mignonnes, rageuses et amusantes, avec une très bonne tenue de route et un excellent freinage, et aussi pratiques avec leur banquette rabattable. L'Abarth était assez méchante grâce à un très bon rapport poids/puissance (10 kg par cheval) elle atteignait 160 km/h en pointe et c'était un vrai petit kart, un apprentissage excellent pour la conduite sportive avec en plus un échappement tonitruant. Je me suis terriblement amusé avec, avant de passer aux Alfa que j'aies toujours aujourd'hui. La tradition Abarth, de l'Autobianchi de 1970 à la 595 Abarth (et même, dans une moindre mesure, l'Abarth 500e électrique) aujourd'hui a perduré au long des décennies, formant des générations de tifosi.
Dimanche 10 décembre 2023 à 23h53
Souvenirs également de l'Abarth 70hp rouge d'un ami sur les routes du pays basque, quelle vivacité !
Je note le revêtement du coffre assorti à l'habitacle : c'était de série ou une adaptation de la couturière italienne ?
Lundi 4 décembre 2023 à 19h29
Une jole petite citadine qui avait du "peps" à une époque où on avait pas besoin de 110 cv pour aller chercher du pain !
Mercredi 6 décembre 2023 à 10h35
Géniale automobile. Pour ma part, c'était une version elegant, gris métal. Avec quelques plastiques extérieurs, mais franchement elle était extra. Je rêve d'en retrouver une, sans trop de rouille...Il y avait une ou deux à Rétromobile.
Vendredi 8 décembre 2023 à 21h36