Souvenirs d'Autos (344) : Sous le rocher, la clé

Le bug de l’an 2000 passé, nous voilà Philippe et moi, en V.I.P costard-cravate, sur la route pour la Principauté où nous devons conclure une affaire capitale.

Six cents kilomètres plus loin, je stationne l’Audi flambant neuve dans le parking de la Colle. Direction notre rendez-vous Avenue Prince Pierre, sans prendre le temps d’admirer les merveilles dans la vitrine du garage Marchisio.

À la fin de l’entretien, le client souhaitant conseil pour un autre dossier sur Monte-Carlo, me demande de sauter dans son Range-Rover. Je balance alors par la fenêtre les clefs de l’Audi à Philippe afin qu’il nous rejoigne, Avenue Saint-Laurent.

Après une chaude poignée de main nous prenons mutuellement congé et le carrosse de mon hôte s’évapore dans la moiteur monégasque…

Je reste seul comme un c… sur le parvis de l’église Saint-Charles. Une heure passe et… pas de Philippe !

Plusieurs mots sur sa messagerie, sans espoirs. Je m’enfile dans une pâtisserie Boulevard des Moulins en contrebas. Une heure encore, puis une autre…

Enfin mon Philou arrive à pied, exténué et désespéré. Il me tend en retour le petit galet support de clé en plastique noir et se fond en excuses, l’air désolé. S’il a bien réussi à ouvrir la portière grâce à la fonction télécommande, la clé de contact a, comme par enchantement, disparu… Il l’a cherché partout, en vain… Ce qui explique son retard.

Stoïque, gardant le calme qui me caractérise dans ces moments-là, je procède sous ses yeux ahuris à un petit tour de magie qui consiste sur une simple pression du bouton chromé qui affleure, à libérer par rotation la clé du galet…

… Nous rentrâmes de nuit. Six cents kilomètres sans un regard l’un pour l’autre, ni un mot…

« Je critique pas le côté farce, mais pour le fair-play y aurait quand-même à dire ».

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On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps…

Et si possible, joignez à votre histoire des photos….

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