Le « made in Corée » peut-il devenir tendance ?

Il manquait à Hyundai un modèle icône capable d’incarner la marque et de faire tourner les têtes. C’est  chose faite avec le Veloster, un étonnant coupé 3 portes qui lorgne sans complexe du coté de la Mini ou le la Citroën DS3. par Renaud Roubaudi mars 2011



Ce n’est pas faire injure au constructeur Coréen de reconnaître que Hyundai ne faisait pas fantasmer les amoureux d’automobiles. Sérieuse, fiable, économique, la gamme Hyundai avait bien des qualités, mais il lui manquait l’essentiel, du Sex Appeal. Parfaitement conscient de ce déficit d’image, les dirigeants coréens sont aujourd’hui assez confiants pour exprimer leur vision d’une voiture ludique. Présenté en début d’année au salon de Detroit, le Veloster a immédiatement tapé dans l’œil des visiteurs. C’est à la fois son design et son concept qui ont séduit. Ne copiant personne, le Veloster interpelle par un facies à la fois rigolard et costaud qui laisse présager d’une double personnalité.



Ce sentiment mêlé est confirmé en faisant le tour de l’auto. Du côté droit, on découvre un profil de coupé, tendu, acéré, qui finit sur une étonnante poupe en forme de break de chasse. Une double sortie d’échappement central singe les super cars italiennes. Mais la véritable surprise vient du côté gauche qui dévoile une troisième porte, dont la poignée est dissimulée dans le montant de vitre. Au-delà de l’originalité, cela favorise l’accès à bord des passagers arrière qui ne sont plus les parents pauvres d’une voiture plaisir. C’est toute l’intelligence du Veloster d’apparaître multiple. Il peut séduire les conducteurs en herbes qui rêvent d’un petit bolide, les jeunes familles qui ne peuvent renier les aspects fonctionnels et les séniors qui veulent s’encanailler. Ajoutez un toit en verre géant, un tableau de bord futuriste et surtout un prix contenu aux alentours de 23 000 € et vous obtenez ce qui pourrait bien être le carton de l’année. 



Petites Observations Automobile -  mars 2011