Souvenirs D’Autos (50) : 5000 francs Cash pour la 500 !

Par Thibault Chatel. Nous sommes en 1972. La Renault 4L de Jacqueline, ma mère, que j’adore est en archi-fin de course.  Elle est cabossée de partout, a du mal à démarrer le matin, elle fume… Bref, l’histoire d’amour entre cette auto et ma famille est bel et bien terminée.

Ce jour-là, nous roulons dans la 4L pétaradante, quand un grand bruit dans le moteur stoppe l’engin définitivement. Nous sommes avenue du Roule à Neuilly-sur-Seine.

Jacqueline n’était pas vraiment le genre patiente… elle regarde autour d’elle et aperçoit un peu plus loin un garage Fiat. On pousse la voiture sur le côté et nous voilà parti bras dessus, bras dessous.

Jacqueline explique la situation au vendeur : « Ma 4L est en panne, bla bla… et je voudrais celle-là ! » en pointant du doigt une Fiat 500 exposée. Si je ne me trompe pas elle coûtait un peu moins de 5 000 francs…



Le vendeur essaie de lui caser un modèle plus gros. C’est Non.

Il essaie de lui caser alors le modèle luxe de la 500. C’est encore non ! Jacqueline veut celle-là et rien d’autre. Il reste une rapide négo à entreprendre pour l’épave fumante garée un peu plus loin… qui sera reprise à bas prix.

Quelques minutes plus tard, Jacqueline signe le bon de commande et paie la Fiat 500, 5000 cash ! Pas de crédit ou de je ne sais quoi. En faisant le chèque, elle me glisse qu’elle a fait un bon cachet (je crois que c’est quand elle animait le stand Malabar au Salon de l’Enfance…. Ça durait 15 jours, c’était éreintant, mais très bien payé)

Quelques jours plus tard, nous allons en grande pompe prendre possession de l’engin. Une délicieuse petite Fiat 500.

Je ne sais pas encore que pour mes 18 ans, quelques années plus tard, Jacqueline me donnera sa chère Fiat 500 qui n’avait pas 30 000 kilomètres. Une voiture que j’ai adorée et qui avec son tempérament joueur très survireur et sa boite non synchro était à une seule une formidable auto-école.

Merci maman.

Retrouvez les 50 souvenirs d'auto du Commandant  Chatel

*Je m’appelle Thibaut, je suis né en 1959. Il se trouve que j’ai toujours adoré les automobiles… Pourquoi ? Sans doute parce que j’aime l’idée de liberté. On monte dans sa voiture, on démarre, on s’en va ailleurs. Là où il fait beau, au bord de la mer, à la campagne… peu importe. Parfois, je repense à des histoires d’enfance, d’adolescence, de jeunesse et j’ai décidé de les livrer à P.O.A.