Souvenirs d'Autos (90) : Sapritch et Chazot sont dans une DS break

Par le Commandant Chatel. En tombant par hasard sur une vieille pub pour Jex Four* avec Alice Sapritch, une histoire rigolote m’est revenue en mémoire à bord d'une DS Break…



 Nous sommes en 1977 ou 1978. Je travaille à IP, la régie commerciale de RTL. Ce jour-là, j’enregistre une pub radio pour je ne sais plus quel produit… Mais ce dont je me souviens, c’est que ce sont Alice Sapritch et Jacques Chazot qui font les voix.



Pour les plus jeunes, à eux deux, ils sont les plus parisiens, les plus germano-pratins, les plus snobs que je connaisse… mais aussi, ils sont très marrants.

L’enregistrement se passe très bien et nous terminons vers 18h30. Là, ils demandent qu’on leur appelle un taxi. La secrétaire compose le « Pelletan 22 22 » (ben oui, à cette époque il y avait des secrétaires et des lettres et des chiffres pour les numéros de téléphone…), mais la réponse du standard est sans appel :

• Pas de voiture disponible !

Au bout d’un moment, un de mes patrons, Alain Mirimanoff (j’ai déjà parlé de lui dans dans d’autres souvenirs) me dit :

• J’en ai marre ! On ne trouvera jamais de taxi, tu prends ma DS et tu les ramènes où ils veulent !

Moi qui roulais en Fiat 500… me retrouver au volant de son break DS 23 me donnait l’impression de conduire un semi-remorque !

Alice Sapritch et Jacques Chazot me demandent de les déposer au Café de Flore (c’est la vérité vraie !) où ils devaient avoir rendez-vous avec Thierry Le Luron et ils montent à l’arrière !

Jacques Chazot poussait un peu car il avait fait je ne sais combien d’émissions de télé avec mon père et il me connaissait très bien… mais bon, il me traitait comme le chauffeur.

Au rond-point des Champs-Élysées, je tombe dans un embouteillage effroyable et je mets plus d’une heure pour rallier St Germain des Prés… au volant de cette immense auto, boite mécanique.

Et pendant le voyage, les deux stars ne sont que sur un seul registre :

• Alice, c’est quand même insensé qu’une grande société comme IP n’ait pas des chauffeurs de maître à dispositions pour ramener les personnalités…



• Mais oui, Jacques, quelle époque ! Une grande entreprise comme ça avec tout l’argent qu’ils ont !!

Ces phrases reviennent et reviennent encore et moi j’en ai mare…

Tant est si bien qu’arrivé au Flore, je me pose en double file et je dis à Chazot :

• Je ne sais pas pourquoi tu te plains, Jacques, vu que le chauffeur de maître tu l’as eu !

Et Chazot de me répondre :

• Non, car un vrai chauffeur n’écoute pas les conversations de ses passagers et ne roule pas en bétaillère !

Il faut dire qu’il avait toujours le mot de la fin… et moi, j’ai mis de nouveau une heure pour retourner garer la DS chez IP !

Pub Jex Four : (http://www.culturepub.fr/videos/jex-four-moche/)

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