Souvenirs d’Autos (28) : Sébastien Loeb prend tout son temps !

Par Thibault Chatel*. Cette fois, nous sommes 2007 ! C’était hier…J’ai la chance de réaliser cette année-là un documentaire intitulé « CITROËN, LA MARQUE CHEVRONNÉE » pour la chaîne Planète. L’idée est de raconter toute la vie de la marque, des débuts à nos jours en évoquant même les passages compliqués comme la fin tragique d’André Citroën…

Le tournage se passe très bien et nous rencontrons beaucoup de gens passionnés que nous filmons en caméra embarquée (c’est plus vivant). Mais, comme souvent, la chaîne aimerait bien avoir une « vedette » ou deux. Bien sûr, à l’époque le Roi de Citroën, c’est Sébastien Loeb. Là, je dois dire qu’un long combat téléphonique nous oppose au  service de presse de Citroën, au service sport et surtout à l’attachée de presse du champion. Grosso-modo, elle nous explique poliment que ce n’est pas possible, qu’il n’a pas le temps, que c’est trop compliqué, bla bla bla… mais comme nous sommes des gens opiniâtres, nous ne lâchons pas !

Au bout de deux mois, elle nous rappelle, c’est Ok on va pouvoir faire une interview rapide de Sébastien Loeb. Mais attention, pas plus de 5 minutes ! Glurps ! On nous donne rendez-vous sur un circuit de terre près de Paris, où ce jour-là Sébastien Loeb fait faire des tours de manège, le pied dedans, à des gens qu’on équipe d’une combinaison et d’une petite caméra (la GoPro n’existe pas encore) histoire d’avoir un souvenir à rapporter à la maison. Ils ont le droit chacun à dix minutes d’émotions (ils ont gagné un concours, je crois).

Moi, on m’autorise à interviewer Sébastien Loeb pendant une pause… mais j’insiste pour le filmer au volant en train de rouler, comme tous les autres participants au film. Pendant que le champion va souffler dans le bureau mis à sa disposition, j’installe deux caméras dans l’habitacle de la voiture de course.



Je dois dire que les mécaniciens de Citroën Racing sont super sympas, très efficaces et nous donnent un coup de main. Soudain, l’attachée de presse vient nous expliquer que les caméras sont trop grosses (que puis-je faire pour les rapetisser ?), et elle ajoute que je ne peux « disposer » de Sébastien Loeb que pendant peu de temps car, bla bla bla… Bref, elle me met une grosse pression.



Je me dis que je ne vais pas m’en sortir, quand je vois débouler le champion du monde. Il regarde les caméras incriminées et dit juste « ça ira très bien, on y va ». Me voilà sanglé dans le baquet, il démarre et s’éloigne. Je lui dis tout de suite que j’ai pas mal de questions et que ce ne sera jamais fait en 5 minutes ! Il me regarde, souriant et me dit :

-       Maintenant que j’ai accepté, on le fait et on prend le temps qu’il faut pour le faire bien ! On est partis, on est partis ! Ils ne vont pas nous rattraper, crois-moi !

Comme toujours, la star est sympa… l’entourage, moins !



Sébastien Loeb, en vrai pro de la communication répond à mes questions avec gentillesse, précision… Il reprend quand il bute sur un mot pour faciliter le montage. Et veut être sûr que tout va bien avant de rentrer au « stand » ! Nous revenons au bout d’une bonne demi heure… Seul vrai problème de la journée, il est passé tellement vite qu’il a recouvert de poussière la C6 mise à notre disposition par la marque…

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*Je m’appelle Thibaut, je suis né en 1959. Il se trouve que j’ai toujours adoré les automobiles… Pourquoi ? Sans doute parce que j’aime l’idée de liberté. On monte dans sa voiture, on démarre, on s’en va ailleurs. Là où il fait beau, au bord de la mer, à la campagne… peu importe. Parfois, je repense à des histoires d’enfance, d’adolescence, de jeunesse et j’ai décidé de les livrer à P.O.A.