Souvenirs d’Autos (182) : Tout passe, tout casse, tout lasse

Par le Commandant Chatel. C’est Philippe Gaillard qui m’a raconté cette histoire… Il était lui-même le fils de Félix Gaillard qui avait été Président du Conseil sous le IV^e République, et ce dernier était le fils d’Alice d’Aimée, une femme disons très aisée.



Elle habitait un hôtel particulier avenue Franklin Roosevelt où il y avait des écuries… Écuries où était entreposées toutes les automobiles qu’elle avait achetées au fur et à mesure de sa vie.

Sincèrement, je ne me souviens pas exactement de la liste, mais il y avait une Bugatti, une Hispano-Suiza, une Delage, une de Dion Bouton, une Talbot Lago, une Delahaye, une Rolls Royce, une Bentley, et même une petite 4CV Renault !



Bref, un véritable trésor, car Madame d’Aimée les avait toutes conservées en parfait état de marche ! Une sainte femme.



En 1954, Madame d’Aimée a la mauvaise idée de mourir. Ce sont des choses qui arrivent à des gens très bien. Son fils, l’homme politique Félix Gaillard, ne sait pas trop quoi faire de toutes ces autos...

Ben oui, ça prend de la place !

Que fait-il ? Il appellent un casseur et lui demande de venir le débarrasser de toute la collection ! Le casseur accepte contre la somme de 5000 (anciens) Francs par voiture…

Félix Gaillard, très heureux de voir partir les autos de sa mère fait un chèque au casseur qui s’en va avec les douze automobiles !

La suite ? Je ne la connais pas.

Soit, le casseur était un malin et il a conservé ce trésor, soit c’était un abruti et très content d’avoir empoché un bon chèque, il a tout détruit…

J’en pleure encore.

Cette rubrique est aussi la vôtre !

Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion.  On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA !

Merci.