Volkswagen Coccinelle 2011, l'âge de raison

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas la nouvelle Mini qui a créé le phénomène du design « néo-rétro », mais bel et bien la New Beetle lancée en 1998, remake de la Coccinelle de 1938. Pour la première fois, on osa faire du neuf avec du vieux, un concept qui divise encore aujourd’hui la communauté des designers. Craquante, cette New Beettle a connu un démarrage commercial fracassant, mais son succès s’estompa rapidement du fait d’une habitabilité désastreuse et d’un comportement routier bien trop placide.

C’est finalement la nouvelle Mini qui récupérera les lauriers du « néo-rétro » avec une voiture plus aboutie et plus amusante à conduire. 15 ans plus tard, fort de ces enseignements, Volkswagen relève le gant avec une deuxième génération de New Beetle dévoilée à Shanghai. Si son physique est immédiatement reconnaissable, la Coccinelle 2012 dégage une personnalité bien plus affirmée, à l’image d’une sœur jumelle émancipée du fardeau familiale.



Pour ne pas renouer avec les erreurs du passé, la Cox grandit (4,27m) et s’élargit (1,80 m) pour offrir un espace digne de ce nom aux passagers arrière, sans parler d’un coffre enfin décent (310 l). La déco intérieur fleure bon les années 50 avec quelques détails très kitch. Grand bandeau de laque noire, boîte à gant à tirette, dragonne de maintient, c’est simple et de bon goût, le tout inspirant solidement confiance.

Volkswagen promet un « feeling » de conduite métamorphosé, à la fois sportif et joueur, pour aller taquiner la Mini sur ces terres. Commercialisée en septembre à partir de 17 000 €, cette Beetle à l’intelligence de rester « abordable » tout en étant plus polyvalente que ses rivales désignées Mini, Audi A1 et Citroën DS3. Un calcul malin qui pourrait bien bousculer la hiérarchie des voitures coup de cœur.






Petites Observations Automobile - mai 2011