Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel.
L’excellent Nabu a eu la bonne idée de marier sa fille dans la "Rolls Blanche" de POA. Pour en savoir plus sur cette auto, rendez-vous sur Instagram :
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Lundi 4 novembre 2024
Sous les vivats des convives qu’ils saluaient depuis la moelleuse banquette de la Rolls Silver Spirit, les mariés firent sensation et la parade nuptiale participa grandement à la réussite de la journée de noces des jeunes époux. Mais après la fête, adieu le Saint. Les bonnes choses ayant une fin, il fallait restituer la noble anglaise aux Amis de la Voiture Blanche, un club très select proche du gouvernement POA… Votre serviteur et sa charmante épouse mettent le cap au sud pour une croisière riche… En rebondissements !
L’été indien aurait pu se prolonger en ce début d’automne mais depuis une semaine les éléments en avaient décidé autrement. A la timonerie, le thermomètre affiche à peine 10 degrés centigrades cependant qu’au dehors, un avis de gros grain s’annonce…
D’un quart de tour de manette du chadburn, le Capitaine commande la mise en branle de l’énorme V8 6 litres ¾ qui s’ébroue depuis la salle des machines dans un spectre si grave, qu’un baryton donnant récital au Royal Albert Hall passerait pour un ténor…
Or en cabine, contre toute attente, l’air-conditioning ne fonctionne pas. L’Officier attaché au confort des passagers a beau passer en revue toutes les commandes, rien n’y fait, pas une brise ni la moindre haleine ne sort de l’aristocratique et antédiluvienne soufflerie de Goodwood, qui leur joue les filles de l’air…
En plein coup de Trafalgar, le paquebot quitte donc son port d’attache tous hublots entrouverts, sous le ballet incessant des minuscules balais d’essuie-glaces qui opèrent à la passerelle, gratifiant parfois les haut-gradés, entre deux va-et-vient, d’entrechats inattendus… Mais pas de quoi émousser pour autant le flegme et la bonne humeur qui règnent à bord ; Battue par les flots, une Rolls ne sombre pas ; Fluctuat nec mergitur !
Le second de quart s’emploie au chiffon et ressuie le pare-brise sans relâche. Mais après quelques milles nautiques, la stoïque Flying lady à la proue semble plus perdue que jamais au fond des brumes qui capturent maintenant entièrement le navire… A la barre, le Capitaine doit se rendre à l’évidence. Il stoppe une première fois le vaisseau pour tenter un « reset » salvateur. Au redémarrage des machines, un miracle se produit ; Les manches à air expulsent soudainement à pleins régime un air polaire digne du Titanic en détresse au milieu des icebergs, dont les bourrasques ont pour effet spontané de faire disparaitre toute buée à bord…
L’horizon à nouveau en vue, l’équipage repart le cœur vaillant, mais le froid lui faisant vite claquer des dents, le Capitaine se voit à nouveau contraint et forcé d’arrêter le vaisseau quelques brassées plus loin et d’ordonner que l’on aille enfiler les doudounes et les gants stockés à fond de cale.
C’est au troisième démarrage que le second miracle se produit ; On ne sait pourquoi, la machinerie catapulte cette fois un puissant courant d’air chaud, un véritable Sirocco et ses bouffées réchauffent immédiatement tout le paquebot. Inutile de vous conter qu’il faudra, une encablure plus loin, à nouveau immobiliser le transatlantique pour que l’on ôte les doudounes et autres épaisseurs superflues afin de pouvoir naviguer plus à son aise…
Adieu chandails, bonjour maillots de corps, les alizés soufflent sur le pont, l’atmosphère est devenue tropicale et l’ambiance, décontractée… Accoudés au bastingage les passagers de cette divine traversée voient petit à petit le temps s’éclaircir… Le reste du voyage ne sera que calme, luxe et volupté.
Après son coup de calcaire, puisqu’il faut bien en conclure que son esprit hante à bord, Eleanor Thornton fichera royalement la paix au Capitaine et ses matelots, des petits gars qui n’étaient pourtant pas des enfants de salauds… Quant au réglage de la température en Première Classe, il ne tiendra qu’en une sorte de concorde, d’entente cordiale, un équilibre précaire maintenu par modulation fine de l’abaissement des baies à la poupe, au fur et à mesure que la température extérieure s’élèvera et que le bâtiment se rapprochera de la côte…
Nabuchodonosorement Vôtre ! 😊
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L’avis des Petits Observateurs
6 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (463): Eleanor fait son coup de calcaire ! »
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Ma fille, mon gendre, la famille, la belle-famille, les amis, les amis de la belle-famille et puis, Eleanor... Que de merveilleux moments trop vite passés !
Merci à POA, aux Petits Observateurs, merci aux Amis de la Voiture Blanche, merci à Renaud, à Jean-François et bien-sûr merci à vous, mon Commandant !
😁
Vendredi 8 novembre 2024 à 10h09
"mariage en Mercedes........pas une ligne dans la presse, mariage
en anglaise......des publications jusqu'en deux mille soixante-seize!"
Bonne idée que la compagnie de cette vénérable Eléanor, cher Nabu,
vous voilà avec de la matière anecdotique pour passer les longues
soirées d'hiver auprès du feu! Vive les mariés 🍸!
Vendredi 8 novembre 2024 à 15h10
En réponse à arnold N
Un véritable art de vivre cette Rolls, je recommande !
Un bel hiver également !
Merci Arnold N.
Dimanche 10 novembre 2024 à 09h17
Et pendant ce temps,
"Eleanor Rigby picks up the rice in the church where a wedding has been
Lives in a dream
Waits at the window, wearing the face that she keeps in a jar by the door
Who is it for?"...
Hourra ! hourra! hourra!
Longue vie a la voiture blanche!
Lundi 11 novembre 2024 à 14h22
En réponse à Alain L
Ah, look at all the lonely people... ♪♫
... Long live you, Alan ! 😁
Lundi 11 novembre 2024 à 15h18
En réponse à Nabu C
Long live you too and lot of "souvenirs", Nab!
Mardi 12 novembre 2024 à 12h06