Par le Commandant Chatel
Souvenirs d'Autos
Souvenirs d’Autos (442) je voudrais encore une fois prendre le train autos-couchettes…
Écrit par
Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)
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Vendredi 3 mai 2024
Écrit par
Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel
Alias "Commandant Chatel" de POA.
Juillet 1966.
Nous arrivons avec François, Jacqueline (mes parents), Philippe et Frank, (mes grands frères), par le train de nuit à Saint-Raphaël…
La nuit a été un peu agitée et je n’ai pas bien dormi à cause de la chaleur. Sans doute aussi à cause de l’excitation. Car si nous nous partageons avec ma chère famille une couchette de 2e classe, je sais que notre auto, une R8 (une « Major » précisait toujours mon père pour bien montrer qu’il avait le haut de gamme) se trouve à l’arrière du train sur des drôles de wagons à deux étages… La bonne nouvelle, c’est que mon père a vendu sa Caravelle dans laquelle nous étions si mal à l’arrière pour cette R8 qui me semble représenter le comble du confort moderne…
Il est très tôt (6h30, je crois) quand nous voilà à Saint-Raphaël. Il fait déjà très chaud, ça sent bon les pins et les cigales font leur travail.
Là, je suis encore plus énervé, car du haut de mes 7 ans je sais que je vais assister à un ballet formidable !
Pendant que nous nous installons sur une terrasse pour prendre un solide petit-déjeuner (croissants, tartines, confitures…), le spectacle commence :
Des hommes en combinaisons grises siglées SNCF se relaient pour descendre les voitures une par une des fameux « drôles de wagons ».
C’est un show en deux actes (qui se déroulent en même temps) :
L’acte 1 :
Où l’on assiste à l’habileté de ces pilotes qui vont chercher les voitures relativement vite et qui règlent le problème très rapidement quand une des autos refuse de démarrer…
L’acte 2 :
Où l’on découvre la tête de mon paternel et des autres pères de famille autour de nous qui se tordent les mains d’angoisse à l’idée que leurs chères autos soient abîmées !
Pourtant, comme tous les ans, tout se passe très bien. Tandis que nous finissons le petit-déjeuner, la R8 chauffe en plein cagnard…
Dans un instant, je prendrais place entre mes frères sur la banquette arrière, sur le skaï bouillant.
Dans une heure ou deux, les vacances vont vraiment commencer.
Ou finalement, le début des vacances n’était-il pas hier soir à la gare de Lyon ? Va savoir…
J’envoie ce souvenir à Jacqueline, François, Philippe et Frank.
Je ne les oublie pas.
Cette rubrique est aussi la vôtre !
Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion.
On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps…
Et si possible, joignez à votre histoire des photos….
On adore ça chez POA !
L’avis des Petits Observateurs
5 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (442) je voudrais encore une fois prendre le train autos-couchettes… »
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Et puis un jour ce service a disparu, sans doutes victime de la qualité croissante des autos sur grand parcours et du développement des autoroutes. C'était pourtant écolo avant l'heure. Dans ma famille nous n'avons jamais utilisé ce service. C'est bête quand j'y pense. Mes parents et grands parents ne sont plus là pour me dire pourquoi. Pourtant, Paris-Alicante en Simca P60 de papa, les trois enfants sur la banquette arrière, c'était pas vraiment une partie de plaisir. Pourtant, aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais vraiment aimé le train. L'aventure me paraissait plus complète et enthousiasmante en voiture, quel que soit le degré d'inconfort objectif et les cuisses brûlées sur le skaï rouge et blanc😏
Vendredi 3 mai 2024 à 08h37
C'était vraiment un super service, surtout pour les autos car pour ceux - dont je faisais partie - qui n'arrivaient pas à vraiment dormir dans leur couchette, les arrivées tôt matin étaient difficile...
Au tout début des années 90J'ai utilisé ce service au moins deux étés, pour rejoindre Toulon avec ma Coccinelle cabriolet qui plafonnait a 110...
J'y ai repensé il y a peu, n'ayant plus l'énergie de faire la route pour rejoindre la grande bleue, et c'est vraiment dommage, je crois que j'aurais adoré mal dormir dans les couchettes au parfum SNCF et récupérer l'œil hagard, mon auto reposée, elle, de 10 heures sur 1000 km d'autoroute....
Merci Commandant, pendant un instant je m'y suis revu (et j'en rêve encore).
Vendredi 3 mai 2024 à 13h22
Sans doutes parce que nous n'habitâmes jamais la ville, d'aussi loin que remontent mes souvenirs d'auto, mes parents, mes frères et moi, n'eûmes jamais le loisir de profiter du confort et du progrès que procurait le Train Autos-Couchettes. L'atmosphère ferroviaire qui pouvait cependant s'exhaler de ces wagons qui sentent bon les vacances, me semble toutefois familière... A la réflexion, l'évocation de votre voyage mon Commandant, fait remonter en moi la manipulation récréative de ces wagons miniatures griffés Jouef, qui me fascinait enfant, dans des moments bien à moi, coupé des réalités du monde des grands qui m'entourait, pendant lesquels j'étais tantôt chef de gare, voiturier, chauffeur de la loco, mais le plus souvent les trois à la fois... 😉
Vendredi 3 mai 2024 à 15h54
On revoit, timidement, les trains de nuit refaire leur apparition. Pour les voitures, ça parait plus compliqué = la SNCF propose les services d'un partenaire, HiFlow, dont le premier prix consiste, pour 98€ sur un Paris-Nice, à faire véhiculer votre automobile par un particulier "validé par nos professionnels". Pour un transport Paris-Nice complet (la voiture sur un camion), c'est plus cher = 1753€.
Samedi 4 mai 2024 à 04h16
En réponse à C B
Et beaucoup moins écologique😂
Samedi 4 mai 2024 à 13h47